L'actualité de la crise : ILS NE NOUS MÉRITENT PAS ! par François Leclerc

Billet invité

Que retenir de l’avalanche de commentaires, dont beaucoup frisent la désinvolture à force d’afficher la sérénité, que continuent de susciter les dégradations en rafale de la notation de la dette des pays européens par Standard & Poor’s ?

Ils sont pour la grande majorité consternants, en ce sens qu’ils n’en tirent aucune conséquence ! Comme si leurs auteurs ne s’étaient pas préparés à ce qui était pourtant annoncé, ne voulant pas l’envisager pour s’être réfugiés depuis si longtemps dans le déni. Ne faisant qu’exprimer ce que l’on savait déjà : les dirigeants européens n’ont pas de stratégie alternative et n’envisagent que de poursuivre sur la voie qu’ils ont empruntée, en la modulant au gré des circonstances et des opportunités. Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, l’a exprimé crânement à la veille d’une tournée européenne qui va succéder à celle de Mario Monti : “Le gouvernement que je préside sait parfaitement quoi faire pour améliorer la réputation de l’Espagne, pour assurer la croissance et créer de l’emploi”.

Les responsables ne veulent pas écouter les marchés, qui viennent de faire savoir par agence de notation interposée que leur politique ne mène nulle part ; jugée sur pièce, elle n’est pas crédible au vu de ses résultats. Ils continuent de louvoyer, craignant les conséquences d’une application trop brutale du programme des réformes structurelles qu’il leur est demandé d’accélérer.

Mais plutôt que de commenter les commentaires, il est plus instructif de prendre connaissance des attendus des décisions de Standard & Poor’s. L’agence considère insuffisant le pacte budgétaire en phase de finalisation et d’adoption, auquel Angela Merkel se raccroche, car “il ne constitue pas une avancée d’envergure pour pouvoir pleinement répondre aux problèmes financiers de la zone euro”, étant donné que ceux-ci “résultent tout autant des déséquilibres macroéconomiques que des écarts de compétitivité”. En d’autres termes, la rigueur n’est pas la solution si la croissance n’est pas au rendez-vous.

L’impasse dans laquelle se trouve la négociation de la restructuration de la dette grecque est le parfait symbole de la situation. Les mégabanques ont suspendu spectaculairement celle-ci et s’interrogent sur “les bénéfices d’une approche volontaire”, ce qui décodé signifie qu’elles ne veulent pas accepter de décote supplémentaire de la dette, tandis que les hedge funds jouent les minorités de blocage en spéculant sur le défaut de la Grèce en mars prochain. Comme si les acteurs du monde financier venaient de décider que cela en était assez, et que les dirigeants politiques devaient prendre leurs responsabilités en faisant leur affaire des nouveaux sacrifices qui leur étaient demandés. Hier ce n’était pas leur jour, décidément !

Les alarmes retentissent mais semblent ne rien déclencher ! Angela Merkel l’exprime splendidement, en tirant comme leçon qu’il reste encore “un long chemin avant que la confiance des investisseurs soit rétablie”, comme si elle avait tout le temps devant elle. “Je ne crois pas que les dégradations ont de quelque manière que ce soit comme conséquence que l’Allemagne doive faire plus par rapport aux autres », a-t-elle ajouté, mettant à profit ses meilleures capacités d’analyse.

Quant aux conséquences pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) de la dégradation de la France (“AA+ n’est pas vraiment une mauvaise notation”, a-t-elle dit), elle les a laconiquement commentées en prétendant n’avoir jamais pensé que la notation AAA était indispensable pour le FESF. Ce qui a dû faire bien plaisir à Jean-Claude Juncker, chef de file de l’Eurogroupe, qui déclarait dans l’urgence hier soir que “les pays qui apportent leur garantie au FESF affirment leur détermination à explorer les options pour maintenir son triple A”…

A ce propos, Standard & Poor’s qui avait également placé le FESF “sous surveillance”, vient de faire savoir qu’elle allait “prochainement” rendre son verdict. En attendant, Moritz Kraemer, chargé de la notation des États Européens de l’agence de notation, a apporté son grain de sel en déclarant que “l’environnement politique dans la zone euro n’a pas été à la hauteur des défis croissants engendrés par la crise”.

L’édifice européen sort extrêmement fragilisé de ce nouvel épisode. Mais ce qui est en cause n’est pas seulement l’euro, ou même l’avenir d’une région destinée à connaître une longue récession : l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique.

Au jeu de la patate chaude, les marchés viennent de marquer un nouveau point, réduisant la marge de manœuvre des États sans se rendre compte qu’ils se tirent par la même occasion une balle dans le pied, car ce qui leur est demandé n’est pas à leur portée. La machine infernale s’alimente d’elle-même.

316 réponses sur “L'actualité de la crise : ILS NE NOUS MÉRITENT PAS ! par François Leclerc”

  1. « L’agence considère insuffisant le pacte budgétaire en phase de finalisation et d’adoption, auquel Angela Merkel se raccroche, car “il ne constitue pas une avancée d’envergure pour pouvoir pleinement répondre aux problèmes financiers de la zone euro”, étant donné que ceux-ci “résultent tout autant des déséquilibres macroéconomiques que des écarts de compétitivité”. En d’autres termes, la rigueur n’est pas la solution si la croissance n’est pas au rendez-vous. »

    –> Mais pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas alors elle aussi dégradée ou au minimum affublée d’une perspective négative en tant que prêteur en dernier ressort d’un goufre qui ne cesse de s’élargir ?
    Et pourtant non.

    Tout cela n’a décidement aucune cohérence, ni queue ni tête.

      1. C’est ce qui se dit, néanmoins…

        Je me sentais cuit en 2007, P Jorion peut être aussi, d’où des échanges dont je garde le souvenir.

        P Jorion a fait bonne route, à ma modeste mesure, moi aussi via l’aventure de l’est :

        « En fait, ma carrière réelle a été celle d’un mathématicien appliqué, aspiré, selon les époques et là où existait – parfois de manière éphémère – une demande pour ce genre de talent, mais sans jamais que le capital culturel accumulé entre–temps ait le moindre impact sur le déroulement global de la carrière. »

        http://www.pauljorion.com/blog/?p=206

      2. A fnur et à Paul Jorion indirectement (je suis allé consciencieusement lire la page 206)

        Citation P. Jorion tirée de la page 206 :

        « Pierre Bourdieu parlait de la capacité du capital culturel de se concrétiser en capital économique. Comme on vient de le voir, ma propre histoire se lit sans doute comme un contre–exemple de sa thèse.  »

        Ca y est ,c’est fait (tout vient à point…).

        Bourdieu aurait dû écrire « capital culturel »+ »conformisme d’esprit ». C’est cette deuxième partie de la somme qui faisait défaut.

        Le non conformisme, ou plutôt la non conformité,est un puissant frein à une ascension sociale,
        puisque ce que cherche également une société derrière les satisfecits (diplômes) qu’elle délivre, c’est la conformité à sa conception.

        Ou alors, il faut se faire artiste – reconnu – donc monnayable, donc conforme.

        Amicalement,

        Delphin

      3. J’ai aussi un peu le même problème, d’être un atypique comme le disait une femme d’obédience lacanienne, une amie me disant de cultiver ma différence, une autre me disant que je suis « différent »,
        une autre me disant que je suis un martien, une autre un extra terrestre etc…

        A chaque fois, je me suis dit « Ah bon ? » et à force qu’on me le dise, je me suis dit « Ah ben oui… », j’ai compris des trucs, il me semble.

        Au moins un, c’est celui de la notion de conformisme qui rassure, cf « Le singe nu » de
        Desmond Morris, ou plutôt à poil.
        http://www.protectionanimalerevuepresse.com/article-l-homme-ce-singe-nu-et-sur-deux-pattes-94374313.html

        Pourtant, j’ai fait des efforts pour rentrer dans le moule, j’ai acheté un appart fin 2006, la première fois que j’achetais un logement, bien que la hausse des prix immobiliers me paraissaient sulfureux.

        En 2007, je découvre les analyses de P Jorion qui confirmaient et argumentaient mon impression initiale, à peine un an dans l’appart et j’étais déjà ailleurs. J’aurai mieux fait d’acheter un mobile home, version moderne des chariots :
        http://www.youtube.com/watch?v=rMgKxGQpyQY

    1. Car le but des spéculateurs est clair.. Isoler la France en ménageant les pays alentours (sauf ceux déjà dans la mouise), afin qu’ils ne bougent pas pendant qu’on détruit le système social français.. La stratégie des ténébreux est toujours la même, isoler, attaquer, détruire, puis passer à un autre pays.. Il faut donc utiliser la force publique et envoyer les chars contre les spéculateurs.

      La République est UNE et INDIVISIBLE et toute entité y portant atteinte doit être neutralisée

      http://www.aix-mrs.iufm.fr/formations/filieres/ecjs/productionaixprem/republique.html

      1. @ imagine
        les speculateurs comme disait francois leclerc  » opacité » mais a part cela qui est tout de meme import

  2. Pib français 1700 +- équivalent à la dette 1700 = chiffre d’affaire des français tout confondu.
    Chiffre d’affaire de l’état 200 milliards = dette 8 fois sa recette.
    Lorsqu’une entreprise déclare une dette de la moitié de son chiffe d’affaire on s’empresse de la liquider et de ne jamais payer les préteurs et fournisseurs.
    Qu’attend le monde pour faire de même avec les états endettés voyoux.
    Circulez on ne vous doit plus ni intérêts , ni capital , vous vous êtes suffisamment goinfrés sur notre dos et vous êtes responsable d’avoir prété au delà du raisonnable.
    Seule solution actuelle.

    1. « Lorsqu’une entreprise déclare une dette de la moitié de son chiffe d’affaire on s’empresse de la liquider et de ne jamais payer les préteurs et fournisseurs. »

      le CA n’a rien a voir avec les capacités de remboursement de la dette d’une entreprise. Ce qui compte c’est la valeur ajoutée et c’est ce chiffre qui devrait être pris en compte pour le calcul d’endettement d’un état.

      Vous pouvez gonfler énormément un chiffre d’affaire, sans pour autant, améliorer la valeur ajoutée, d’où l’ineptie de ne prendre en compte que le PIB.

      1. Au niveau d’un pays, je ne sais pas comment on évalue la valeur ajoutée, mais au moins, ne pas avoir de déficit budgétaire serait un pas en avant pour montrer sa solvabilité, pas besoin d’une règle d’or qui mélange torchons et serviettes pour comprendre ça. Quelque soit la dette, si on enfile d’année en année les déficits budgétaires, c’est mauvais signe et ne favorise pas la capacité d’endettement, ni le besoin de fond de roulement.

        Après, se pose le problème de la dette privée d’un pays, et sur ce point la règle d’or est muette.
        C’est dommage, car c’est de là qu’est partie la crise, aux US.

        L’austérité générale est une impasse économique et fiscale. Il faudra bien un jour inverser la vapeur et faire contribuer les gros patrimoines, qui ne servent à rien. Ca a déjà été fait dans le passé avec des résultats pas si mauvais. Mais les néolibéraux sont tellement nunuches qu’ils ne voient pas ce qui crève les yeux.

      2. Bien sûr fnu’rr que la dette privée remplace la dette publique ou s’y surajoute. Et que l’endettement public d’un pays ne doit être comparé avec un autre endettement public relativement plus faible qu’en intégrant la hausse de l’endettement privé qui l’a autorisé, les exemples irlandais, espagnols, canadiens, anglais sont assez parlants. Mais ce qui me vient à l’esprit, c’est que, sans pouvoir le dire expressément bien sûr, l’idée des néolibs serait de nous faire entendre que par son poids énorme, par ses implications politiques et monétaires, les dettes étatiques présenteraient le pire des pires des risques systemiques pour le système financier et monétaire mondial (et politique et donc militaire)… et ce message subliminal, malgré les subprimes qui prouvent exactement le contraire (sans parler de 29 ! ), il est en train de percoler tranquillement en Europe et ailleurs depuis un an et demi. Finalement dans ce cadre idéologique là, les arguments avancés par S&P sont plutôt hétérodoxes, sauf que l’effet politique et médiatique de l’annonce elle-même renforce nettement les partisans de l’anti-statisme (les antistatiques ! 😉 ).

      3. PIB = somme des valeurs ajoutées (faites par chacune des entreprises = somme des « richesses » créées), à laquelle on ajoute la masse salariale des fonctionnaires.

        Cela n’a l’air d’ailleurs de ne gèner que moi! (en effet, la masse salariale des fonctionnaires a déjà été comptée, dans la somme des valeurs ajoutées = avec quoi paye-t-on les fonctionnaires? Des impôts, payés par quoi? Une partie de la valeur ajoutée, créée par les entreprises. Sous une forme ou sous une autre…).

      4. C’est avec sa trésorerie qu’une entité, quelle soit privée ou publique, rembourse sa dette, excepté le cas assez rare du troc (qui existe en France), certainement pas avec sa valeur ajoutée, qui n’est qu’un solde de gestion. L’intérêt essentiel de la VA est de nature politique, à savoir sa répartition entre l’Etat, la masse salariale et l’entreprise (les actionnaires).

      5. @Ando
        Dans le mode de calcul: la masse salariale des fonctionnaires – et non du privé! -, comme « valorisation de leur travail », est ajoutée à la somme des valeurs ajoutées des entreprises.

        Ce qui me paraît absurde, pour la raison que j’ai expliquée (doublon).

    2. les coupons de la dette ne sont-ils pas de 7 ans en moyenne ?
      alors pourquoi comparer les recettes de l’année avec une dépense étalée sur 7 ans ?
      ne serait-ce pas succomber à l’enfumage libéral qui instrumentalise la dette ?

    3. Pib = somme des VA des nationaux. VA = un solde de gestion (chiffre d’affaires moins achats, càd la marge brute, moins consommations intermédiaires). Seule une petite partie de cette VA se traduira par l’apparition d’une trésorerie effectivement disponible, disons A. Dette (amortissable sur x années): pour une année, seule une petite partie de ce stock de dette se traduira par une obligation de décaissement pour l’emprunteur, disons B. C’est A qu’il faut comparer à B et non pas bien sûr la dette au pib (si on choisit ces repères). Infaisable en compta nationale. Enfin, la dette est un stock (de 2 ans à 25 ans), le Pib est un flux (12 mois), deux notions qui n’ont rien à voir. Pour comparer la dette à un Pib il faudrait ne comparer au Pib que la partie temporelle de dette qui lui correspond, soit la partie du stock de dette qui doit être remboursée à 12 mois.

  3. Invités de la veillée funèbre d’hier soir sur france 5,BFM TV,I télé,LCI etc…. DE BEAUX ET LUCIDES analystes de la situation à savir JP GAILLARD,JM SYLVESTRE, l’omniprésent et omniscient P DESSERTINE(à croire que c’est lui leministre des finances et surement pour contrebalancer l’aspect néolibéral voire néo cons du débat le mage A MADELIN qui ne dit que des conneries depuis 15 ans.Teneur du propos : c’est pas grave,on s’en fout d’ailleurs les autres aussi sont dégradés; il faut juste serrer la ceinture des gueux de quelques crans supplémentaires. ANALYSE DE FOND:NULLE. Remise en cause des politiques menés jusqu’ici: NULLE si ce n’est la vieille antienne libérale annonée les dogts sur le chapelet PRRIVATISATION,FLEXIBILITE,ALLEGEMENT D’IMPOT.MEME les pieds dans la fiente ils chantent encore face aux journalistes soumis et belants C’EST CONSTERNANT ET IL Y EN A PLUS QU’ASSEZ ,C’EST INSUPPORTABLE cette insulte permanente à l’intelligence.Merci à vous François et Paul de nous montrer la duplicité de ce discours.

    1. Analyse nulle, je m’en doute mais de plus je crains qu’ils vont nous formater la campagne électorale de la même manière…

    2. vous auriez manipulé la télécommande de la tv avec dexter-ité, vous vous seriez épargné d’avaler une einieme fois ce plateau infame !

    3. Tout à fait d’accord avec vous cher Bob Dexter.
      Mais à l’instar du vieux Marx qui disais:
      « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde : il s’agit maintenant de le transformer. », je dirais que les analystes / les économistes, n’ont fait que diagnostiquer / décortiquer / interpréter les causes profondes du capitalisme et de l’argent (merci Paul Jorion et autres Lordon, Généreux, Sapir, Todd… ), mais il s’agit maintenant de passer à la phase politique.
      Coup de chance, il y a des élections dans moins de 100 jours.
      Que vont faire les français de leur bulletin de vote ? A votre avis ?
      Le vrai problème ce n’est pas une pseudo opposition droite-gauche, le vrai choix c’est souveraineté nationale, monétaire, budgétaire, industrielle, écologique, républicaine et laïque, ou; remise des clefs de la boutique aux banquiers de Bruxelles et Francfort, façon Bourgeois de Calais.
      Là, on y voit un peu plus clair.
      Mais, de ce coté-ci (souverainistes, appelons-les comme cela), il y a, c’est le moins qu’on puisse dire, hétérogénéité (Le Pen, Mélenchon, Montebourg, Dupont Aignan, Chevènement, Ségolène ?, Poutou…)
      Cela a fonctionné en 2005 sur une question européenne fourre-tout, mais cela risque de faire pschitt en 2012 sur une question nationale, ou il faut bien le dire, un vote vraiment anti-capitaliste (Mélenchon au hasard), c’est surement la solution, mais c’est le grand saut dans l’inconnu, genre révolution de 1789, avec coalition mondiale contre les französisches et Chavez comme allié.
      Les français sont-ils prêts à cela ou faudra attendre de descendre tous les degrés que vont nous imposer les rentiers-banquiers, attendre que la classe moyenne soit laminée ?
      Et pourquoi pas Jean-Claude Trichet en 2015 ?

      1. Réponse à Paul Jorion
        Quels choix a-t-on ?
        Le vote, la gentille lettre à son député, la colère de la rue, internet, la grève de la faim, attendre la fin du monde ???
        Attendre que tout aille vraiment mal, que ça pète ?
        Que les consciences s’éveillent, changer les mentalités (vieux rêve communiste) ?
        Perso, je reste assez c… pour aller voter …, sans illusions

      2. Oui, au moins la petite phase. Celle de la repartition des souffrances dans ce tunnel que vous évoquiez il y a quelque temps.

      3. @MerlinII

        « un vote vraiment anti-capitaliste (Mélenchon au hasard), c’est surement la solution, mais c’est le grand saut dans l’inconnu, genre révolution de 1789 »

        Restons un peu zen… Méluche, ça fait 30 ans qu’il est parlementaire, et son staff c’est pas la bande à Bonnot…Peut-être qu’avec Poutou ou Arthaud ça serait plus éruptif, et encore. Ce sont des partis inscrits dans le jeu des institutions démocratiques.
        Mais tu as raison dans le sens ou si on veut changer les choses, on ne peut se contenter de s’occuper d’un seul fil de la pelote.

  4. C’est bien pour ça que je (re)répète qu’il aurait été bien plus simple que la France (je dis la France mais ça aurait pu être n’importe quelle autre nation) rachète entièrement il y a un an (voire seulement 6 mois) la dette grecque.
    Ça aurait fait tomber son triple A : ben bof de toute façon c’est fait.
    Sauf que ça aurait arrêté l’effet domino (comme on dit).

    Je ne dis pas que ça aurait supprimé le problème de fond, je dis juste que ça aurait arrêté le déroulement catastrophique qu’il est en train de prendre.

  5. Oh et puis après tout je poursuis :

    Le but du jeu c’est de détruire les États et/ou le politique, pour ne laisser que le « marché ».

    Lesdits États se sont laissés faire à force de tergiversations et « attendez, vous allez voir ce que vous allez voir ». Résultat : on commence à tuer les États. Z’ont gagné !

    Tant qu’au moins un État ne s’affirmera pas comme supérieur au « marché », ça ne ne fera que continuer. Et quand je dis État, j’eus préféré que ce fut l’Europe.

    1. Mais non !
      Les Etats ont conservé tout leur pouvoir
      Ils le mettent simplement au service d’une oligarchie
      Pourquoi donc assurent-ils à tout bout de champ vouloir rassurer les marchés ?
      Est-ce leur rôle ?
      Les Etats se servent de la crise pour aggraver leur politique libérale.
      Demain, vous votez pour le FDG et vous verrez que le pouvoir de l’Etat peut être mis au service du plus grand nombre
      En démocratie ce devrait être son unique rôle

      1. Le but de Mélanchon, c’est quelques maroquins ministériels. C’est un nouveau Marchais, sans URSS à l’horizon.

      2. « Les Etats ont conservé tout leur pouvoir
        Ils le mettent simplement au service d’une oligarchie »

        Ou l’oligarchie a imposé à la tète des états des hommes acquis à leur cause, par le biais du contrôle de « l’inconscient collectif ». (école, normes sociales, représentation sociale, médias financés par des groupes industriels et financiers, diktat de l’image, consumérisme, pub, média trash, concepts de rentabilité, financement des partis politiques, réseaux d’influences, lobbying etc…)

      3. @Didier

        Le but de Mélenchon? Comme tous, c’est de faire plus de 5% des voix au premier tour (en dessous, il n’y a pas d’indemnisation de l’Etat / nombre de voix ayant voté pour soi…).

    1. Rien qu’à son nom cette agence devrait nous inspirer de la méfiance. Elle est spécialiste en prophéties auto-réalisatrices. Prophéties qui lorsqu’elles se réalisent font gagner beaucoup d’argent à une poignée de spéculateurs et rendent tous les autres Poor.

    1. Mais il y a eu des fuites sur internet, provoquant l’arrivée d’un certain nombre de citoyens en colère, lesquels ont tout cassé dans le bar, adressant yaourts, oeufs et autres projectiles sur les députés tétanisés.

      Eh bien, je ne sais pas si la solution est là, néanmoins je ne vois pourquoi on devrait laisser vivre ceux qui nous mettent dans cette mouise, comme s’ il ne s’ était jamais rien passé.

      J’ aime beaucoup ce blog et parierais, qui sait, que les Grecs, gagneront peut-être quelque chose au change dans cette crise ; un peu d’ humanité, chose que ne permet ni l’ argent, ni le consumérisme, ni l’ individualisme qui est le résultat des deux .

      Je leur souhaite en tout cas.

  6. Histoire de dette:
    Milieu de la nuit,Paul ne peut pas dormir,sa femme lui demande ce qu’il a?
    Paul: « Je ne peux pas dormir parce que j’ai une dette avec Pierre que je ne vais pas pouvoir rembourser demain »
    Sa femme se lève,ouvre la fenêtre et les volets et crie dans la nuit: « Eh Pierre! Paul ne pourra pas te rembourser demain! »
    Elle referme les volets et la fenêtre, retourne se coucher et dit a son mari:
    « Tu peux dormir maintenant,c’est lui qui ne va pas dormir »
    Bonne nuit!

    1. Bonsoir
      Ou est le bouton « j’aime »?

      Pour revenir sur le sujet, ce qui m’impressionne (mais peut-être ai-je tort, ou suis-je parano, ou les deux), c’est le fleuve d’articles dans la presse sur cette dégradation entre l’annonce « officielle » (puisque la dégradation a été annoncée officieusement quelques heures avant) et la publication des dits articles, presque immédiatement…je ne sais pas pourquoi, un sentiment « conspirationiste » peut-être, mais…je trouve ça drôlement bien « orchestré »…ce n’est peut-être qu’un détail.
      D’un autre coté, si notre objectif est de changer « de » système, c’est une bonne opportunité de faire un pas en avant…le mauvais coté, c’est qu’une partie des bonnes solutions sont, très malheureusement, exprimées/présentées médiatiquement par des franges extrêmes du paysage politique européen. Sachant qu’il est à peu près certain qu’au moins une de ces franges n’appliquera jamais ce qu’elle préconise pour le bien de tous, j’ai vraiment le sentiment que nous nous approchons dangereusement d’une période très sombre pour l’histoire de l’humanité. Sincèrement, je me « raccroche » au fait que ces bonnes solutions ne sont pas exprimées que par des extrêmes…c’est cependant inquiétant de voir que l’espace médiatique ne laisse pas de place pour ces « non-extrême »…

      1. « L’espace médiatique » comme vous dites est la propriété de quelques grands groupes
        ne cherchez pas plus loin !

  7. ‘La machine infernale s’alimente elle-même…’
    Serge Latouche a appelé ça ‘la mégamachine’, livre de 1995 peut-être encore dispo aux éditions ‘La découverte/MAUSS.
    Austère au premier abord, ça se lit en fait assez bien, j’ai plus ou moins réussi à comprendre, alors les adeptes de ce blog le pourront sans problème !

  8. Réjouissons-nous: la fin de l’Euro est proche!
    Le défaut grec en entraînera celui d’autres pays de la zone euro:
    On pourrait jouer au tiercé?
    1)Grèce, 2)Portugal, 3) Italie, 4)Espagne, 5)Irlande, 6)France, …

    Le défaut … et après, on s’en fout un peu, il suffit de suspendre le paiement de la dette pendant deux ans et d’émettre une monnaie nouvelle dans chaque pays et la croissance reviendra comme par enchantement, et, deux ans après, les paiements d’une partie de la dette reprendra tranquillement;
    On sait faire!
    Par contre, une peu de rigueur et une meilleure justice et discipline fiscale seront de toute façon nécessaires.
    Si la monnaie nouvelle était le SMT, on pourrait même sauver l’euro, mais puisqu’il n’en est pas question, il faudra l’abandonner!
    Bon débarras!
    L’euro nous a entravé pendant au moins dix ans déjà!
    Et même avant, quand on n’avait pas fait une vraie « convergence », on était déjà bien en peine.

    1. Marre, marre et marre !

      Croire que la fin de l’euro est une issue, c’est stupide. Point.

      Ça donnera(it) juste l’opportunité à une autre monnaie de faire mine d’être souveraine. Pour combien de temps ?

      L’euro ne nous a pas entravé pendant 10 ans, il nous a sauvé la peau.
      C’est les politiques qui ont eu cru pouvoir s’en contenter sous sa forme insuffisante qui nous ont foutus dedans.

      Je redis ce que j’ai dit ailleurs : si l’euro s’effondre, on aura soit le dollar (minable), soit plus probablement le yuan (ou renminbi pour les « puristes ») et ce sera pire.

      Tiens je vais vous dire, mon rêve totalement utopique, serait que les USA demandent à adhérer à la zone euro. Là on aurait une chance.

      NB : Pour Lisztfr : se passer de monnaie dans l’état actuel est de l’utopie pure et simple.

      1. la croissance reviendra ?
        non, la « croissance », tel quelle est définit actuellement, ne doit pas revenir !
        Il faut être fou ou économiste pour croire en une croissance infinie sur une planète fini ….
        Changeons de modèle économique et travaillons 20h par semaine, c’est plus raisonnable pour nos enfants et petits enfants !

      2. L’euro ne nous a pas entravé pendant 10 ans, il nous a sauvé la peau.

        L’euro a eu un effet artificiel: il a permis – grâce au poids de l’Allemagne -, à la France des taux bas. C’est ce qu’elle y a gagné.

      3. Je reconnais là l’idéologie S. Latouche… (anticap24=
        ———
        Travailler moins pour détruire moins.

        Partir des possibilités offertes par la planète sans lui porter atteinte, travailler le moins possible mais le plus utile possible (estime de soi remise en place, délinquance fortement diminuée), produire peu mais bien, c’est à dire du véritable enrichissement :

        Pourquoi se fatiguer à « produire » (?!) de la viande, si les légumes nous nourrissent (+ un peu de viande blanche).

        Pourquoi produire de la « nourriture » en masse, si plus de la moitié de la planète est en surpoids ( source Croix Rouge).

        Pourquoi mettre en place un dense réseau ombilical mondialisé ultravulnérable de gaz, pétrole, si les maisons hyperisolées végétal ne demandent presque pas de chauffage.

        Pourquoi faire des véhicules à tour de bras, si « trop de déplacement tue le déplacement » par uniformisation de la planète (fin de l’ailleurs)…

        Parce que ça rapporte beaucoup à certains (Un Rockefeller sillonna la Chine, pour offrir des lampes à pétrole en masse, y lançant ainsi le besoin pétrole – source libérale Christian St Etienne)

        Delphin

      4. Le moins que je puisse dire, c’est que j’ai déclenché quelques réactions.
        l’argument qu’il serait « stupide » d’abandonner l’euro est pour le moins insuffisant, voire stupide!
        Voici quelques arguments qui exposent pourquoi, avec ou sans croissance, l’euro était une stupidité incommensurable:
        1) L’euro est une monnaie trop faible pour un pays aussi puissamment exportateur que l’Allemagne. En effet, cela a aggravé les déséquilibres qui existaient déjà du temps du Deutsche Mark, et la faiblesse des autres pays avait maintenu l’euro si bas que les avantages de l’industrie allemande se sont nettement accrus.
        Il est sans doute insuffisant de mettre tout sur le dos de la monnaie, car l’Allemagne avait déjà une monnaie à la hausse, avant, mais si la monnaie avait continué à s’apprécier en Allemagne, les autres pays européens, y compris la France, auraient pu rester bien plus compétitifs.
        2)L’euro avait permis des taux bas aux pays du Sud, et ceci avait abouti à des évolutions très spécualtives dans ces pays, l’Espagne et la Grèce par exemple, notamment au niveau des prix immobiliers et de la construction. Ceci était très mauvais pour les espagnols qui souffraient de prix immiobilier si élevés qu’ils font maintenant très largement faillite. La construction BTP en Espagne avaient des allures délirantes, avec des mises en chantier supérieurs au reste de l’Europe réunis. Les conséquences sont là!
        3)C’est exact que les structures fédérales manquaient, et les dirigents n’avaient pas les moyens de faire les convergences nécessaires. En disant cela, on dit bien qu’il ne fallait pas faire la monnaie unique.
        4) Les pays restés en dehors de la zone euro s’en sortent tous mieux, Pologne en tête!
        Il y a encore bien d’autres arguments « pas stupides » à avancer, mais ce sera pour plus tard.
        Quant à l’adhésion des USA à l’euro, cela produirait un grave problème de dettes US impossible à résoudre, alors que le dollar, monnaie « faible », est bien plus efficace que l’euro, trop « fort », sauf pour l’Allemagne (trop « faible »).
        Du reste, qu’une monnaie soit « faible » n’est pas un désavantage.

      5. Si l’euro s’effondre, pourquoi aurions-nous alors le dollar ou le yuan (pourquoi pas d’ailleurs?)?
        Non, dès lors que nos banques centrales émettent leur monnaie nationale officicielle.
        Je vous suggère de réfléchir ce qu’est la monnaie, vous ne semblez pas savoir que les billets sont faits d’encre et de papier!
        La Fed le prouve tout aussi bien que toutes les autres banques centrales: elle font la monnaie.
        Or, la monnaie telle qu’elle est fichue est thésaurisable, ce qui veut dire qu’elle est retirée du circuit par qui veut, et c’est pourquoi cela ne marche pas bien.

      6. Quant à lma croissance:
        Elle est indispensable avec la monnaie mal fichue que nous avons. En régime « monnaie fondante » (ou SMT), nous pourrions organiser une économie en plein rendement sans croissance, sans chômage et sans rente capitaliste.

      7. @ (surtout) Johannes Finckh (qui lui au moins argumente)

        Point 1) C’est le contraire. L’euro est (et a été) une monnaie trop forte ! (Par rapport au dollar au yuan et au yen essentiellement). C’est ce qui a permis la croissance de l’Allemagne (croissance toute relative d’ailleurs quand on voit son endettement) : elle a pu faire travailler l’ouvrier polonais ou slovène à bas coût, et empocher les bénefs.

        Point 2) La spéculation immobilière en Espagne n’a rien à voir avec l’euro. C’est juste son retour à la démocratie qui l’a permis. Que ça ait provoqué une « bulle », c’est entendu, mais il s’agit là d’un phénomène standard du capitalisme marchand.

        Point 3) On est d’accord : il manquait une structure fédérale. C’est même ça qui m’a fait hésiter lors de Maastricht (où j’ai voté oui) et renâcler lors de la « constitution » européenne (où j’ai voté non). Sauf que, si structure fédérale = directoire allemand au sens de la clique de Merckel, j’en veux pas non plus.

        Point 4) Illusion : S’ils [les pays hors euros] s’en sortent mieux, c’est que les pays « riches » (et en premier l’Allemagne) y délocalisent leur production. D’ailleurs demandez à un Polonais s’ils se trouve si heureux que ça. Même un plombier.

        Point 5) Si les USA adhéraient à la zone euro, il n’y aurait plus de dette ! Ou presque. 90% (je dis ça au pif) des créances sont détenues par les paradis fiscaux (et les mafias) que protègent les dits USA.

        Point 6) Croire que si l’euro s’effondre, nos banques centrales nationales pourraient de nouveau émettre (pardon créer) la monnaie, c’est dater de plus de 40 ans. Elles n’en ont pas le droit ! (Enfin si, la FED justement, grâce à Clinton)

        Point 7) Que la monnaie soit thésaurisable, n’est pas un problème « en soi », c’est qu’elle ne soit pas recyclée qui en est un. Et justement, il est actuellement plus avantageux de planquer son fric dans tel ou tel paradis que de le réinvestir !

        Point 8 ) La croissance : tout dépend de ce qu’on met sous ce mot. Si c’est plus de prédation de l’existant, OK c’est nocif, si c’est plus d’efficacité dans l’utilisation des ressources, c’est bien (content Anticap24 ?)

        Addendum : le coup de la monnaie fondante j’y ai pensé aussi (style Le cave se rebiffe), y’aurait une solution extrême en ce moment : démonétiser en un mois tous les euros et les remplacer par une nouvelle monnaie commune avec un délai TRÈS court de conversion. Mais bon là je rêve.

      8. @anticap24

        « la croissance reviendra ?
        non, la « croissance », tel quelle est définit actuellement, ne doit pas revenir !
        Il faut être fou ou économiste pour croire en une croissance infinie sur une planète fini »

        Tout à fait !!!
        Et une économie à croissance zéro ou négative est impossible avec une économie financée par le secteur privé (Attente de retour sur investissement).
        Mais cela ne pose aucun problème avec une économie à financement public (mutualisation du financement, des ressources et du fruit des investissements).

        La réponse au capitalisme est tellement simple !!!!
        Le seul problème …. le capitalisme lui même. Mais « l’efficience » du marché et la dette peuvent être une solution 😉

      9. Les bras m’en tombent face à une telle réplique qui se veut honnête mais qui est bourrée de contre vérités et qui manque de toute nuance!

        Vous écrivez:
        15 janvier 2012 à 16:54

        @ (surtout) Johannes Finckh (qui lui au moins argumente)

        Point 1) C’est le contraire. L’euro est (et a été) une monnaie trop forte ! (Par rapport au dollar au yuan et au yen essentiellement). C’est ce qui a permis la croissance de l’Allemagne (croissance toute relative d’ailleurs quand on voit son endettement) : elle a pu faire travailler l’ouvrier polonais ou slovène à bas coût, et empocher les bénefs.
        jf: je maintiens, par rapport aux exportation énormes de l’Allemagne, la monnaie du pays aurait dû s’apprécier vigoureusement. Mais la monnaie unique, comprenant les autres pays moins compétitifs ont empêché l’appréciation de la monnaie allemande comme précédemment le Mark. Cela avait aggravé les déséquilibres préexistants au lieu de les réduire! Il n’est pas contestable que l’euro est trop faible pur l’Allemagne et trop fort pour les autres pays, y compris la France!

        Point 2) La spéculation immobilière en Espagne n’a rien à voir avec l’euro. C’est juste son retour à la démocratie qui l’a permis. Que ça ait provoqué une « bulle », c’est entendu, mais il s’agit là d’un phénomène standard du capitalisme marchand.
        jf: La spéculation immobilière espagnole est un pur effet de l’euro, permettant des investissements à faible coût en Espagne, mais les rendement n’y était plus du fait de l’énorme bulle créée. Une monnaie espagnole maintenue n’aurait en aucun cas permis de telles dérives, démocratie ou pas! Apprenez donc à raisonner « monnaie ».

        Point 3) On est d’accord : il manquait une structure fédérale. C’est même ça qui m’a fait hésiter lors de Maastricht (où j’ai voté oui) et renâcler lors de la « constitution » européenne (où j’ai voté non). Sauf que, si structure fédérale = directoire allemand au sens de la clique de Merckel, j’en veux pas non plus.
        jf: ce sont des inepties. Je ne défend as Merkel, je m’en fous, mais il reste que l’Allemagne a fermé les yeux, comme les autres gouvernements, quand les critères de convergence n’étaient pas respectés. Quant au fédéralisme, c’est le contraire du directoire, évidemment, mais l’Allemagne n’est pas plus en cause que la Grande NATION!

        Point 4) Illusion : S’ils [les pays hors euros] s’en sortent mieux, c’est que les pays « riches » (et en premier l’Allemagne) y délocalisent leur production. D’ailleurs demandez à un Polonais s’ils se trouve si heureux que ça. Même un plombier.
        jf: Si l’Allemagne délocalisait autant que vous dites pourquoi de tels excédents commerciaux?
        Sans doute qu’elle délocalise, mais elle reste puissamment compétitive et produit beaucoup plus qu’elle ne consomme, contrairement aux autres pays.

        Point 5) Si les USA adhéraient à la zone euro, il n’y aurait plus de dette ! Ou presque. 90% (je dis ça au pif) des créances sont détenues par les paradis fiscaux (et les mafias) que protègent les dits USA.
        jf: foutaises, comme si les USA n’étaient pas endettés!

        Point 6) Croire que si l’euro s’effondre, nos banques centrales nationales pourraient de nouveau émettre (pardon créer) la monnaie, c’est dater de plus de 40 ans. Elles n’en ont pas le droit ! (Enfin si, la FED justement, grâce à Clinton)
        jf: droit ou pas droit, la destruction de l’euro nécessitera des décisions nationales, simple affaire de survie! on ne peut pas raisonner sans l’euro tout en maintenant les traités qui seraient immédiatement caducs!

        Point 7) Que la monnaie soit thésaurisable, n’est pas un problème « en soi », c’est qu’elle ne soit pas recyclée qui en est un. Et justement, il est actuellement plus avantageux de planquer son fric dans tel ou tel paradis que de le réinvestir !
        Le fric n’est pas investi dans les paradis fiscaux, tout au plus les capitaux. La monnaie, elle reste valable dans l’espace de son émission, et si je place l’argent en dehors de la zone, je me sépare des euros.
        je maintiens 90% des 900 milliards d’euros émis par la BCE sont thésaurisés. C’est l’estimation de la BCE elle-même!

        Point 8 ) La croissance : tout dépend de ce qu’on met sous ce mot. Si c’est plus de prédation de l’existant, OK c’est nocif, si c’est plus d’efficacité dans l’utilisation des ressources, c’est bien (content Anticap24 ?)

        Addendum : le coup de la monnaie fondante j’y ai pensé aussi (style Le cave se rebiffe), y’aurait une solution extrême en ce moment : démonétiser en un mois tous les euros et les remplacer par une nouvelle monnaie commune avec un délai TRÈS court de conversion. Mais bon là je rêve.
        jf: Il suffit d’émettre des billets nouveaux (fondants) sans même retirer les anciens qui se retirent tous seuls car ils seraient thésaurisés ou retournés à la BCE. La transition serait facile en quelques mois.

  9. Quelles seraient les conséquences si les états ciblés par les marchés déclaraient un moratoire sur leur dette publique dès lors qu’ils veulent l’analyser pour en déterminer les parties « odieuses » ou « illégitimes » ?
    Est ce une voie réaliste, envisageable politiquement ou une option utopique ?

      1. Ce serait un comportement sain. Mais nous sommes dans un monde de perverti. Le plus important, c’est que l’autre tombe malade avant soi. Typiquement, le contre-feu que Noyer et Baroin avait allumé il y a quelques semaines sur la GB…

        Je vois au moins un type de détention odieux : quand les obligations sont détenues par des résidents ou des banques localisés dans des paradis fiscaux. Il ne faut en aucun cas rembourser ces prêteurs.

      2. @L’Albatros

        Ce qui me gène, dans votre proposition: l’emprunteur est (au moins) aussi responsable que le prêteur (quel qu’il soit…), de la situation.

        Autrement dit, c’est un peu facile, en tant que politiques, de se disculper à bon compte, de la situation du moment, sur d’autres. De plus, sur une certaine catégorie d’autres…

        A côté de ça, ce n’est pas pour ça que tout le monde a joué le jeu, au niveau de l’emploi en particulier: les « industriels » (et pas simplement les expatriés…), de la finance ou d’autres choses, par exemple, en contre-partie des avantages fiscaux, qui leurs a été accordés, depuis quelques années. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui, et était parfaitement prévisible…

      3. Il faudra changer les gouvernements et les règles du jeu en invoquant la rupture avec le passé.

        On a emprunté à des individus localisés dans des paradis fiscaux. Je croyais que dans le monde de l’après Lehman Brothers, il fallait éradiquer les paradis fiscaux. Qu’attendent les hommes politiques ?

      4. C’est ma foi une bonne idée, ça : tout créancier basé dans un paradis fiscal est, de fait, illégitime, s’agissant d’une dette publique dont il s’est désolidarisé en s’expatriant fiscalement. Lui doit-on quelque chose, puisque lui-même a estimé qu’il ne devait rien à la communauté?

        Je serais curieux de connaître le pourcentage de la créance publique détenue par des entités basées dans des paradis fiscaux (dont la City, le Luxembourg, etc…)?

      5. En fait, ne pas rembourser les créanciers revient à confisquer l’épargne du citoyen!
        En substance, tout ce que les individus mettent en banque est utilisé par les banques pour acheter des obligations, autrement dit accorder des crédits. La banque prête ce que l’on lui prête, doit le faire, c’est son métier et c’est ainsi qu’elle vit et rémunère l’épargne.
        Le refinancement central (même à 500 ou 1000 millirds d’euros) ne représente qu’un part infime des sommes empruntées par les banques auprès des déposants: ces sommes sont de l’ordre de 10000 milliards d’euros pour un pays comme la France.
        Et si ces obligations (ces 10000 milliards empruntés) ne valent plus rien, cela veut dire que les banques et assurances ne pourront plus rembourser les investisseurs, ne pourront plus payer les retraites et autres échéances.
        C’est pourquoi le défaut pose tant de problèmes.
        Cela n’est « faisable » que si on réussit à protéger les épargnants les plus faibles, ceux qui juste un livret A par exemple.
        Il faudrait protéger les dépôts jusqu’à 15 000 euros par exemple, et tout ce qui est au-dessus risque d’être confisqué, au moins pendant deux ans et sans intérêts.
        Un telle mesure radicale pourrait nous menacer en cas de défaut, et il faut être prêt à cela;
        Rassurons-nous, on s’en remet, car, après un moratoire de deux ans par exemple, l’économie désendettée aura créé suffisamment de richesses pour restituer une partie des sommes « confisquées » (provisoirement) aux épargnants.
        De telles politiques avaient été pratiquées entre 1948 et 1955 en Allemagne de l’Ouest qui s’est parfaitement relevée de cela. Il suffit de le faire.

      6. Les concepts de dette illégitime et de dette odieuse sont définis en droit. Il n’est pas possible de dire n’importe quoi ou d’inventer des solutions qui n’en sont pas.

        Les spécialistes qui ont déjà fait ce travail dans certains pays et qui est en cours dans d’autres sont accessibles là. entre autres documents.

      7. Finckh, 10 000 milliards le montant emprunté par les banque françaises à leurs déposants ??? Non mais ça va pas bien ? 2 231 milliards de dette envers la clientèle dans le bilan consolidé agrégé (c’est mieux qu’un Capes !) des 7 premiers établissements bancaires fin décembre 2010, dixit les probablement branleurs de comptables de la Banque de France. Vous voyez décidément des soussous partout Finckh, non seulement thésaurisés mais encore plein les comptes en banque !

      8. Si vous ajoutez les placements dans les assurances et autres banques d’investissement, vous approcherez le chiffre que j’ai avancé. Je veux bien admettre qu’il est un peu haut et donc faux, mais il s’agit d’un ordre de grandeur.
        Je fais amende honorable.

    1. @ PAA
      C’est même la chose la plus courante:
      plus de 200 cas de répudiation de dette dans l’histoire moderne.
      Voir dans ces tableaux, l’histoire des répudiations de dette, sur plusieurs siècles !
      http://www.les-crises.fr/etats-font-jamais-defaut/

      Incompréhensible que le PC, le PG et le PS, encore une fois,
      comme pendant la Gauche plus Rien, se couche à nouveau devant le capital,
      en refusant la répudiation.
      Un bon argumentaire ici
      http://www.npa2009.org/sites/default/files/4PDette.pdf

      1. Vous me faites rire !
        Vous pensez que le Capital comme vous dites , est désarmé comme un péquin qui aurait quelques économies sur son livret A ?
        Vous pensez que les interventions militaires ne se font que pour des raisons humanitaires ?
        Le Capital a des ramifications partout supranationales et infranationales .Il tient tous les leviers de commande .Politiques, militaires et autre .
        Quand la Russie a fait sa révolution et décidé de ne faire défaut sur ses dettes , et de s’approprier les outils de production , tous les pays occidentaux lui ont fait la guerre pendant des années .
        ce qui a permis entre autre à Staline de se construire une petite notoriété .
        Faut peut être arrêter de rêver et de penser qu’il suffit de dire « non je ne rembourse pas » pour que les choses s’arrêtent là .
        Bn.

      2. à Boson,

        Et la logique de la marchandise, autrement dit le Capital, a colonisé les esprits en transformant les individus en propriétaires et en spéculateurs narcissiques, pour ne pas parler des psychopathes qui ne sont pas près d’accepter que les dettes soient répudiées.

      3. « Vous pensez que les interventions militaires ne se font que pour des raisons humanitaires ? »

        Lire à ce sujet dans « Manière de voir » N° 120 du Monde diplomatique. Encore en vente dans les kiosques.
        « Ces guerres qu’on dit humanitaires »
        (Kosovo,Irak, Libye).

        Dans le même registre,ce soir le second volet de « Trente ans de guerre au nom de dieu. »
        http://www.france5.fr/programmes/index-fr.php?affnum=008909&prgnum=1&numcase=64&date=08-01-2012&plage=1900-2400
        2e partie :1989 – 2009. La fin de l’Union soviétique ne met pas fin aux conflits qui ravagent le Moyen-Orient. ils vont même redoubler d’intensité et emporter le monde dans un nouveau cycle de violence. Combattants, soldats et politiciens sont prêts à se livrer bataille, non plus au nom des idéologies, mais au nom de Dieu. On parle de djihads contre croisades, de guerres saintes tournées comme jadis vers Jérusalem. Les deux guerres du Golfe, le conflit israélo-palestinien, la montée des terrorismes, les enjeux contemporains du printemps arabe rendent incertaines les perspectives…

      4. « Et la logique de la marchandise, autrement dit le Capital, a colonisé les esprits en transformant les individus en propriétaires et en spéculateurs narcissiques, pour ne pas parler des psychopathes qui ne sont pas près d’accepter que les dettes soient répudiées. »

        Le monde marchand, qui a pris le pouvoir, exacerbe nos pulsions négatives de possession, de compétition, de peur du manque, de replis sur soi, de peur de l’autre… Parce que ça fait vendre.

        Les dominants du Moyen Age s’appuyaient sur l’opportunité du moment « ignorance profonde » pour stimuler la peur du Diable, des Esprits, de la famine…

        Nous n’avons pas tellement progressé. Notre aliénation à nous est de modernité technologique, comme ces combats à l’épée laser de la « Guerre des étoiles », apparence modernisante d’actions archaïques (se battre à l’épée).

        Delphin

      5. Faut peut être arrêter de rêver et de penser qu’il suffit de dire « non je ne rembourse pas » pour que les choses s’arrêtent là .

        Vous avez tout à fait raison.
        Le capital a toujours usé de la menace de la canonnière pour piller la planète.
        Ses gouvernements de « gauche » et de droite,
        et ses armées sont faites pour cela.

        C’est bien pourquoi la répudiation d’un pays ne sera pas suffisante.
        Il faut une chaine de répudiation, immédiatement paralyser l’Etat,
        et ôter toute capacité d’acheter et corrompre au capital par son expropriation.

        Evidemment, les politiciens Gauche plus Rien
        embobinent avec la « révolution par les urnes »,
        mais dans la crise réelle qui vient,
        les illusions tomberont vite.

      6. Charles, je crains que vous ne soyez mal informé des propositions du FDG.
        http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/

        5. Les mesures nationales face à la crise de la zone euro

        En pratique, pour surmonter la « crise de la zone euro » et mettre en œuvre la stratégie énoncée ci-dessus, chaque pays qui le souhaite pourrait et devrait :
        – refonder un système bancaire public (5.1, 5.2),
        – éliminer une part du stock de dette publique (5.3 et 5.4),
        – renationaliser le financement de la dette publique (5.5, 5.6),
        – s’assurer de l’autonomie du pays à l’égard de toute pression spéculative des marchés financiers (5.7, 5.8),
        – soutenir l’activité et l’emploi pour compenser le choc dépressif engendré par la crise financière et l’accumulation imbécile de plans de rigueur (5.9, 5.10, 5.11),
        – mettre en place une politique sélective du crédit (5.12, 5.13) pour corriger les défauts de la politique monétaire unique de la BCE.

      7. Comme d’habitude le sectarisme de Charles A. l’aveugle !
        N’en croyez rien, le Front de gauche réclame un audit citoyen de la dette et ce n’est pas dans l’objectif de la payer si elle n’est pas démontrablement légitime.. Son candidat l’a encore redit à Nantes samedi soir… Il suffit d’écouter.

      8. @ RV

        Si vous saviez à quel point je suis informé…
        et désolé que le PC, PG et PS ne visent que de refaire
        la Gauche plus Rien…

        Je ne cite pas les discours, où les politiciens professionnels,
        c’est leur métier, peuvent dire tout et son contraire, en fonction du public d’électeurs…
        On ne peut se référer qu’au programme officiel, sanctionné par le vote.

        La question de la dette y est mentionnée deux fois.
        Il s’agit d’une restructuration , pas d’une repudiation:
        “Nous voulons libérer les finances publiques des griffes des marches financiers. Notre stratégie se décline en quatre axes : reprise du contrôle des mouvements de capitaux aux frontières de l’Union Européenne, possibilité que les banques centrales contribuent directement au financement des biens et des services publics, obligation de détention de titres de la dette publique par les institutions financières, abrogation du pacte de stabilité et du pacte euro-plus” (page 4).
        Et plus loin “Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des tauxd’intérêts les concernant et leur annulation partielle.” (page 10).
        Comme toujours avec les politiciens du système,
        il ne s’agit pas de sortir du cadre, mais de tenter de l’aménager,
        en amadouant le capital.
        Les résultats des mêmes, de 1981 à 2002 parlent d’eux-mêmes.

        @ JeanNimes
        Vous vous trompez de blog. Celui-ci vaut mieux que la pratique du dénigrement des personnes.
        Pour les choses sérieuses, voir ma réponse plus haut.

      9. Charles A.

        C’est vous qui vous trompez de blog, votre participation à Bellaciao est plus appropriée.
        Je ne dénigre pas les personnes, je qualifie leurs énoncés. S’ils sont sectaires, je le dis et cela n’enlève rien à la qualité du débat.
        Je redis que le Front de gauche soutient l’organisation d’un audit citoyen de la dette publique (cf. discours de JL Mélenchon à Nantes ce samedi) et pour ma part, j’estime qu’il faut faire le même audit sur les dettes des collectivités locales, des organismes sociaux et de santé ainsi que sur les prêts privés à la consommation dont certains sont illégitimes (usuraires ou accordés sciemment à des personnes qui ne pourront les rembourser).
        Et pour que la discussion sur la lettre du programme du Front de gauche soit fructueuse, je rappelle qu’il est ouvert à la critique et qu’il sera complété par les propositions que les citoyens sont en train d’élaborer. Comme il se doit en démocratie active. C’est ce que j’appelle une démarche non sectaire.

      1. Evidemment, si on pense que l’on faire payer les grecs en leur envoyant la Bundeswehr, il faut qu’on m’explique!
        Une telle menace ne fait pas sens, et, par le passé, si les pays ruinés avaient pu payés une fois vaincus militairement, cela se serait su.
        Alors, il me semble que le « grand capital » n’a qu’à avaler quelques couleuvres, et le tour est joué.
        je ne pense pas, du reste, que cela empêche les riches de rester riches, tellement ils sont riches.
        Même le danger que l’on prêterait « plus jamais » à un pays ayant fait défaut dans le passé ne se vérifie pas historiquement.
        Il suffit qu’un pays franchisse le rubicon pour que les créanciers se calment!
        Après le défaut islandais, les anglais et le néerlandais n’éataient pas contents, c’est tout!
        Ils n’ont pas envoyé les soldats à Reyjkjavic, pour quoi faire, d’ailleurs?
        prendre l’eau chaude des sources?

      2. On ne peut pas piller un pays ruiné!
        De plus, puisque les dettes sont en réalité payées par les travailleurs des pays non ruinés (dits riches et démocratiques), il suffit d’une majorité (de gauche?) pour dénoncer le fait que les refinancements des dettes en défaut sont toujours imputés à d’autres pauvres, jamais aux rentiers.
        Depuis quand devient-il « judicieux » de continuer à refinancer une dette d’un surendetté au lieu d’organiser une faillite ordonnée?
        Refinancer la dette grecque coûte des centaines de milliards sans aucune résultat sauf à générer encore davantage de coûts, alors qu’une faillite ordonnée (comme un dossier de surendettement ou le Chapter eleven) arrête l’hémorragie et permet de trouver des solutions adaptées.

      3. Oh ! Il n’y aura pas que les Allemands à se rendre en Grèce : « «des techniciens français de la task force (sic), vont se rendre en Grèce prochainement, afin d’évaluer les 800000 agents du public, et ainsi préparer le terrain des licenciements» (www.in.gr 12/01/2012) » cf. le témoignage d’un grec sur place

  10. « Les alarmes retentissent mais semblent ne rien déclencher »
    Merci d’avoir exprimé dans une phrase simple ce que je conscientisais sans pouvoir le formuler clairement.

    1. Si ca déclenche des choses, beaucoup d’explications….

      On nous explique qu’il ne faut pas se fier au tableau de bord, après nous avoir expliqué pendant longtemps que seul le tableau de bord était fiable….

  11. Peut-on espérer que l »Allemagne tire les conséquences des conclusions de S&P sur les déséquilibres macro-économiques , et accepte d’enclencher un processus de transferts Nord-Sud dans la zone € en soutenant sa demande intérieure au profit d’une production dans les pays du sud de la zone?

    1. Formulé autrement: est-ce que l’Allemagne va tout d’un coût décider de financer la c… des autres?

      La réponse est non. Sauf peut-être avec contrepartie, politique. Mais laquelle?

    2. à Christian hytte,

      Si je comprends bien vous voulez que chaque Allemand achète une AUDI, une BMW et une MERCEDES pour sauver l’Europe.
      Ne serait-il pas temps de considérer non plus l’échange, mais l’usage ?

      1. @marlowe
        Non je pense à une production des pays du Sud pour réduire leur déficit extérieur et créer des emplois dans ces pays

    3. Si l’Allemagne affiche de »bons résultats » c’est qu’elle est déjà passée à l’étape supérieure. Les employés sont étouffés par les impôts, bien plus qu’en France, pas de coefficient familial. Et ceux-ci sont payés à la source, donc reversés par l’employeur aux impôts en votre nom. Si l’employeur fait défaut, l’employé doit repayer ses impôts! les fonctionnaires eux sont assez gâtés, bons salaires et sécurité sociale privée pour les motiver et je suppose pour les désolidariser. Les petits retraités doivent prendre un minijob à 400 eur par mois pour assurer l’ordinaire. Les retraités allemand et les chômeurs sont parmis les moins bien indemnisés d’Europe. Je ne vois pas vraiment où vous voyez la marge de manoeuvre. Les chiffres du chômage sont bas, mais les salaires aussi. A moins que vous ne vouliez encore et toujours le sempiternel « l’Allemagne paiera » du déjà vu qui nous a mené où vous savez.

  12. A la longue, on fatigue un peu. Ça part dans tous les sens, on ne sait plus à quels Saints se vouer. Ce qui est clair, c’est qu’on n’est pas sorti de l’auberge – Espagnole ou autre – et que plus c’est simple et plus ça se complique… les petits citoyens, retraités, comme moi, sans le sou ou presque, sont dans l’attente… de quoi ? Un gros « BOUM » pour en finir ? Et puis après ? Quelles armes sont VRAIMENT en notre possession ? A part ce lieu où DIRE. ?
    « Pouf pouf » disait l’autre…

    1. Quelles armes? Le boycott!

      Certes, un peu spartiate pour certains, mais bon, c’est une question d’habitudes…

    2. « les petits citoyens, retraités, comme moi, sans le sou ou presque, sont dans l’attente… de quoi ? »

      Vladimir – (…) dans cette immense confusion, une seule chose est claire – nous attendons que Godot vienne.
      Estragon – C’est vrai.
      Vladimir – Ou que la nuit tombe. Nous sommes au rendez-vous, un point c’est tout. Nous ne sommes pas des saints, mais nous sommes au rendez-vous. Combien de gens peuvent en dire autant ?
      Estragon – Des masses.
      Vladimir – Tu crois ?
      Estragon – Je ne sais pas.
      Vladimir – C’est possible.

      Samuel Beckett, En attendant Godot

    3. « Quelles armes sont VRAIMENT en notre possession ? »

      C’est une équation à plusieurs inconnues, vot’ truc, là.

      ‘armes’ :
      « Tout ce qui est susceptible de servir à l’attaque ou à la défense. »
      Ce qui supposerait de savoir si l’on attaque ou si l’on se défend. Et surtout ‘qui’. Et de définir le ‘tout’ (s’agirait pas de se tromper et de se retrouver armé d’un rouleau à pâtisserie face à un char d’assaut …). Bref, la première équation est celle des trois qui semble la plus fournie en inconnu.

      ‘vraiment’ :
      « D’une manière conforme à la vérité; sans rien dissimuler, sans chercher à mentir. »
      La question n’est pas tant celle de la vérité mais sans doute celle de la réalité : où ai-je pu planquer ces foutues armes … (en supposant que je puisse me rappeler ce à quoi fait référence le terme ‘armes’ pour pouvoir me le remémorer) ?

      ‘possession’ :
      « Fait d’avoir à soi, de disposer en maître de (quelque chose) et pouvoir en tirer profit et jouissance. »
      En supposant donc qu’au préalable, nous ayons pu identifier le type de besoin (attaque/défense), le type d’ennemi (qui), la réalité de ces armes, nous devrions aussi alors nous poser la question de savoir si nous en sommes les maîtres et si nous pouvons en abuser (tiens … ?).

      Ce qui, vous le conviendrez, fait beaucoup d’inconnues pour résoudre cette équation.
      Mais je sens qu’on progresse : l’équation est au moins posée.

  13. Auto allumage du moteur à essence. Décalaminer les bougies à la brosse métallique ou les changer par des bougies Bosch et vérifier l’avance à l’allumage ainsi que le réglage des cames, selon la revue technique automobile.

    Avec les processeurs actuels, c’est changer le processeur.

    Mais, je crois que la première méthode est plus adaptée au moteur européen qui a au moins vingt ans d’âge, presque bon pour la casse, et sans prime, y a plus de sous.

  14. La mascarade continue ! Quand vous dites « Les responsables ne veulent pas écouter les marchés, qui viennent de faire savoir par agence de notation interposée que leur politique ne mène nulle part ; jugée sur pièce, elle n’est pas crédible au vu de ses résultats. Ils continuent de louvoyer, craignant les conséquences d’une application trop brutale du programme des réformes structurelles qu’il leur est demandé d’accélérer. », mais les responsables ne font que ça, d’écouter les marchés, et c’est bien ça le problème ! Les responsables et leur politique néoliberale sont les bras armés des marchés (Merkel, Rajoy, Draghi, Papademos, Trichet, Monti et tous les autres…) ils n’ont même plus besoin d’élection ! Et les agences de notations, qui sont-elles et au service de qui ? Pas des peuples en tout cas… mais elles servent de prétexte à appliquer cette peur, cette culpabilité, bref cette « politique de rigueur » qui en fait consiste à goinfrer les fameux du 1% tant que ça marche encore -après moi le déluge !-
    Alors, oui il y a peut-être un poil d’affolement à l’Elysée, mais l’unique raison est que dans 100 jours Sarko et sa clique risquent de payer leur politique néo-libérale ! Dans son ivresse de pouvoir, Sarko à peur de perdre sa place… mais nul ne doute qu’il sera recasé quelque-part co-opté par ses amis de l’oligarchie dont il est issu (j’vais faire du fric, c’est la belle vita !). Et son remplaçant continuera le travail… à moins que ça pète entre temps !

    1. Naïf, vous avez bien lu le billet ? Séance de rattrapage : la phrase clef de François Leclerc :

      Mais ce qui est en cause n’est pas seulement l’euro, ou même l’avenir d’une région destinée à connaître une longue récession : l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique.

      1. surtout le maillon le plus divisé, une union en division, sacré concept l’Europe des marchands. On commence à se marrer sur le blog !

    2. Bonjour à tous,

      Je lis avec beaucoup d’intérêt le blog depuis quelque temps sans intervenir, mais le commentaire de NaÏf me fait réagir aujourd’hui. A mon avis,Sarko sait qu’il va perdre sa place, d’où le ballet de reclassement des ministres et autres conseillers et le retard apporté à l’annonce de sa candidature. Il ne sera pas candidat mais annoncera le plus tard possible la candidature d’un autre, qui ne suscite pas la même détestation et pourra appliquer le même programme avec une équipe ‘neuve’. Il coupe ainsi l’herbe sous le pied de tous ses adversaires, qui font l’erreur de se concentrer plus sur lui que sur sa politique.

      1. Une hypothèse parmi d’autres.

        C’est vrai que certains feraient mieux d’aller cultiver leur jardin.

        Une raison de plus pour lire le blog de Jorion !

      2. à Mina ,….. je vous cite : « A mon avis, Sarko sait qu’il va perdre sa place … »

        Quand on est déjà plusieurs à le penser , c’est que la vérité commence peut être à monter vers la Lumière ! Hier, sur un blog de M2 que je ne croyais pas aussi frileux, j’ai écrit, avec ma plume de chansonnier, ce qui suit et qui a disparu peu après :

        « Voici un scénario possible, tellement il y a de casseroles en tous genres qui tintinnabulent, jour et nuit, aux murs du Château :

        Car enfin, voilà notre guère brillant chef désarmé et dans tous ses états! Le vendredi 13 ne lui aura pas porté chance : en perdant un A, lui qui aurait dit – il y a peu – à
        ses Godillots de service : » Si je perds le triple A, je suis mort » …(politiquement s’entend !), le voilà qui depuis hier a perdu de sa morgue habituelle, de sa vantardise quotidienne, et de son orgueil sans limites.

        Carlita s’en serait fort inquiétée à ce que l’on sait. Voici ce qui a été entendu et enregistré pour les archives :

        « Chouchou, tu devrais laisser tomber la politique? Regarde donc tous ces juges qui tournent en rond autour du Château, vois tous ces journalistes qui te descendent en flammes, pense à tous tes copains qui ricanent maintenant ouvertement de toi, dénombre enfin tous ces électeurs qui te trahissent jour après jour. Et puis, au train ou ta cote de popularité s’effrite, c’est pas la Walkyrie d’Outre-Rhin qui va continuer longtemps à te prendre pour Wotan!… Chouchou….tu ne dis rien ? »

        « Si, Carlita, tu es de bons conseils : je crois que je vais me faire porter pâle du côté d’un possible et prochain AVC.Les toubibs du Val de Grâce vont m’boutiquer un certificat médical tout ce qu’il y a de bien et je pourrai alors laisser la baraque aux mains crochues de Fillon et Jupé qui vont s’entredéchirer illico. Et puis, je quitte aussi l’union magouille et profit!  »

        « Mon chouchou…viens….! »

        _______________ Au théâtre des Deux Ânes, cela aurait fait rire !!!!!!!!!

      3. A Mina,
        Je pense que le candidat par défaut est Mr Juppé…omniprésent dans les médias…S’il est toujours « droit dans ses bottes » alors la résistance commence…

  15. La réalité est que les agences de notation US cherchent à favoriser à tout prix le maintien de la prédominance du $.

    La dégradation de la note des Etats d’Europe participe à cette stratégie de l’acroissement du besoin d’intervention du FMI.

    1. @Fred
      Je ne crois pas que cela soit aussi ‘simple’…
      On peut même se demander qui a encore une ‘stratégie’, et si il y a vraiment une ‘solution’ viable !

    2. C’est vrai Fred, c’est pour ça f’ailleurs qu’ils avaient d’abord fait perdre aux États-Unis d’Amérique le triple A qu’ils possédaient, juste, depuis 1917.

    3. Enfin un peu de clarté pour éclairer ce blog, qui parfois me laisse pantois.
      Tout est fait pour les USA, les protéger, autant que faire se peut, par de agences étatsuniennes pour une monnaie qu’ils veulent universelle face à la montée de la Chine sur la scène mondiale.

  16. Peut -on espérer que l’Allemagne tire les conséquences des conclusions de S&P sur les déséquilibres macroéconomiques de la zone € et enclenche une politique de transfert vers les pays du Sud de la zone en orientant sa demande intérieure au profit de la production de pays du sud de la zone?

    1. On devrait être en droit de l’espérer, faudrait le demander au peuple allemand. Un référendum du genre « Acceptez vous de faire un effort substanciel de consommation pour ramener à l’équilibre la balance commerciale entre l’Allemagne et les autres pays de l’UE moyennant un rattrapage de pouvoir d’achat ?' »… 🙂 On peut rêver, c’est pas interdit par S&P. Mais j’ai peur que ce soit et trop tard et de toutes façons très insuffisant. Et puis quoi, ils font des efforts quand même, voyez, cette année 2011, kolossal événement ! L’Allemagne a gagné 50 000 habitants ! Wunderbar non ? Ils importent des polonais.

      1. Pas de référendum pour le peuple allemand. 🙂

        La loi fondamentale ne prévoit de référendum que pour le changement de tracé des frontières des Länder, leur fusion ou leur scission. Le référendum a lieu dans les territoires concernés. Cependant, en fonction des législations des différents Länder et communes, des référendums locaux sont autorisés, de même que l’initiative populaire.

      2. sur les échos j’ai lu que les abattoirs porcins français étaient en difficulté notamment parce que les abattoirs porcins allemands utilisent des polonais en les rétribuant à leurs tarifs…est ce du dumping salarial….?

    2. Pauvres allemands, sommés de tirer les conséquences du grand n’importe quoi !

      Transférer des olives et du fromage blanc à la grecque ?
      Que donne, au plan gastrique allemand , une surconsommation des ces
      deux produits d’exportation grecs ?

      1. moins d’obèse et de bedonnant qu’à la bière…. en fait on pourrait même leur vendre comme politique de santé publique

      2. Toujours le même problème : les transferts nord-sud ! Que ce soit au niveau mondial, régional (ue) ou même national (Belgique). Eh quoi ! J’ai l’impression que même chez les Lapons, y a un problème de transfert nord-sud !!! Quelqu’un a un exemple ou un sud richissime taillerait des croupières à un nord en guenilles ? Histoire de se faire un peu de bien…

      3. En fait, on ne demande pas aux allemands de consommer grec… On leur demande simplement d’arrêter de se serrer la ceinture chez eux dans le but pour conquérir les marchés à l’exportation. Si les allemands laissaient leur compétitivité se détériorer, ils allègeraient d’autant l’effort des pays du Sud à qui il est demandé de revenir à des niveaux comparables à ceux de l’Allemagne…

      4. Quand il fait beau dehors on est moins enclin à aller à l’usine vous ne croyez pas bien que la Russie n’a jamais été un pays compétitif et que la Corée du sud est un contre exemple?

    3. Je n’aime pas ce genre de conseils aux Allemands, comme s’ils étaient responsables de tout. Personne n’a empêché Fiat ou PSA de faire des voitures du même type que BM ou Mercedes pour pouvoir les vendre non ?
      Je rappelle ici que la base de l’analyse de la crise du système, c’est la concentration du capital, la non-redistribution des richesses, bref un système a bout de souffle. Les Allemands y ont leur part de responsabilité mais arrêtons de les montrer du doigt comme ça.

      1. La concentration du capital au niveau macroéconomique se mesure par l’excédent commercial, ce qui est le cas de l’Allemagne, le transfert Nord-Sud serait une réponse macroéconomique à la non re-distribution de richesses au sein de la zone €

      2. La question n’est pas ce que doivent donner les Allemands !
        Si on établissait l’euro comme un bancor, avec une chambre de compensation commerciale entre les pays européens, nous retrouverions aussitôt un équilibre en Europe qui serait acceptable par tous, parce que ne bénéficiant/pénalisant pas toujours aux/les mêmes.
        Ce système aurait l’avantage de démontrer qu’il fonctionne et qu’il pourrait être étendu encore plus largement, à ceux qui le veulent.

      3. @JeanNîmes

        C’est d’ailleurs peut-être ce qu’on en tête les hautes sphères internationales, et qui redonnerait un certain dynamisme…

        Entre autres, la Chine serait pour (le bancor). Mais les Etats-Unis?

        Et quand est-ce que cela se formaliserait?

  17. Aprés avoir contribué à allumer l’incendie des subprimes – en leur attribuant des notes fantaisistes – et avoir maintenu le AAA de Lehman Brothers jusqu’à deux jours avant sa faillite, les agences se piquent, à présent, de dicter leur politique aux gouvernants…
    Nous sommes donc potentiellement en faillite dés demain.
    Fillon ne sera « qu’à moitié surpris  » vu que nous l’étions déjà hier …..il y a cinq ans….. 🙂

    1. Bonjour Pierre,

      La question est de savoir combien de temps il reste avant que les anesthésistes qui veillent sur notre sommeil ne soient plus en mesure de maintenir les peuples endormis.

  18. On centralise nos chèques pour les impôts. on les débloque quand on pourra discuter de leurs utilisations.

    1. Là, vous parlez des pauvres.
      Les riches ne paient pas d’impôts.
      Remarquez, ils sont probablement peu nombreux en ces lieux.

  19. Le « noteur » de Standard & poor’s l’a dit en clair : ce qu’il attend, c’est une meilleure intégration européenne, la mutualisation des dettes, une meilleure compétitivité des entreprises.

    Par « meilleure intégration européenne » il faut entendre un nouveau recul de la démocratie.

    « mutualisation des dettes » veut dire création d’Eurobonds c’est-à-dire d’un nouvel instrument de spéculation et de mainmise du capital financier sur l’Europe.

    « meilleure compétitivité » signifie réduction des salaires.

    Il ne faut rien de faire de cela mais couper définitivement l’herbe sous le pied à tous ces trafiquants en nationalisant intégralement notre système bancaire : sans indemnité pour les noyaux durs (ceux qui détiennent plus de 15% du capital). Les personnes physiques qui se jugeraient spoliées par cette mesure auront à se faire connaître. Si leur situation l’exige, il leur sera alloué une indemnité sous la forme d’une allocation mensuelle équivalente à trois fois le smic versée jusqu’à la fin de leurs jours. La République est généreuse.

    1. Elle m’avait invité dans la cuisine prendre le café, et je voyais là 3 personnes, ses enfants et elle, condamné à vivre avec 4,30 e par jour…

      Ce qu’il faut voir c’est qu’on est au delà « La misère du monde » de Bourdieu qui dénonce la souffrance au travail, et il faut arrêter de parler de statistiques. Ce sont des femmes seules, enfin avec des enfants enfin personne n’a mérité cette vie comme ça. Avant l’on pouvait se récrier et dire qu’il n’y en avait pas assez pour tous, c’était l’économie de la pénurie, la récolte mauvaise, etc.

      Il faut voir ce que l’on fait vivre au peuple depuis 1 siècle.. et aujourd’hui, moi je fais partie des pauvres, et je rencontre des pauvres également eh bien ils/elles n’ont pas mérité ça. Toutes ces personnes ne sont pas venues sur terre pour vivre ça.

      Et ce n’est pas l’innovation Mr Attali qui va changer quoique ce soit !

      On nous prépare encore une des ces campagnes présidentielle… je veux dire comment ces gens peuvent-ils se regarder en face…

      1. Dante n’avait exploré que 9 cercles de l’enfer mais ce dernier paraît insondable car il y a toujours plus bas : voir ces photos, ce reportage d’avant-séisme mais d’après-cyclones, ce témoignage d’après-séisme (à la conclusion …originale).
        …qu’est-ce qu’on fait ? 🙁

      2. Votre constat et votre question sont pertinents.

        Cela me rappelle JL Mélenchon demandant « Comment faites-vous pour vivre avec 1000 € par mois ? Expliquez-nous ça ! »
        Et le programme soutenu par le Front de gauche essaie d’y répondre, peut-être pas parfaitement, mais il faut le discuter, plutôt que de faire comme s’il n’existait pas et comme si personne ne le soutenait.

      1. Mélanchon est doté d’un capacité supérieure en terme de bla-bla et de dramaturgie, ce qui lui permet d’avoir trouvé une position sociale à plus de 1000E/mois…lol

      2. Oui ! C’est exactement ce que JL MélEnchon a répondu ce matin sur LCI aux lecteurs de Metro qui l’interrogeaient…
        Ce n’est pas parce qu’on a une place sociale personnelle protégée que pour autant on est incapable d’aider ceux qui ne l’ont pas à obtenir une plus grande sécurité dans leur vie.
        Pourquoi faudrait-il croire davantage Mme Parisot du Medef quand elle dit que tout est insécurité dans la vie ?

  20. Pourquoi des marchés « rationnels » seraient-ils capables de demander à des Etats ce qu’ils ne sont pas en mesure de leur donner ? Comment les marchés pourraient ne pas savoir ce que vous pouvez, vous, savoir (que la situation va empirer) ?

    Quel est le calcul qui permet aux marchés de croire ou de ne pas croire (c’est incroyable de toujours devoir employer les termes du registre de la confiance en « science économique » !) à la solvabilité d’un Etat ? la fluctuation des taux d’intérêt engendre-t-elle la note ou est-ce la note qui engendre le taux d’intérêt ?

    Les marchés veulent-ils faire sombrer l’Europe ou en prendre le contrôle direct ?
    nos gouvernants ont-ils décidé de ruiner leur peuple ou désirent-ils le pousser à la révolte ?
    Sont ils fous ou stupides ?
    qui contrôle qui, qui décide en définitive de notre sort à tous : les marchés, le « système », les dirigeants, les peuples ?

    1. Les marchés veulent-ils faire sombrer l’Europe ou en prendre le contrôle direct ?

      Les spéculateurs, anglo-saxons en particulier, ont trouvé un os à ronger avec les dettes publiques européennes et ils le rongeront jusqu’à la moëlle. Du moment qu’il y a du pognon à se faire sur le malheur des autres, ces gens là sont toujours présents. Ils parient sur l’implosion de la zone euro depuis plus d’un an et ils gagnent beaucoup d’argent, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin. D’autant plus que les dirigeants européens font tout pour leur faciliter la tâche.
      La finance est en guerre contre les peuples européens, les dirigeants sont complices, seuls les peuples pourront secouer le joug.

    2. Les marchés ne sont ni fous ni stupides.

      Ils ne veulent pas prendre le contrôle de l’Europe, mais en extraire la richesse. Cette extraction se terminera quand on ne verra pas de différence entre un européen et un bengladais moyens.

      Nos gouvernants ne font que faire en sorte que cette extraction de richesse se passe le plus calmement possible de manière à éviter tout « gaspillage ».

      Bien à vous.

    3. à Caleb Irri
      Et bien disons que les dirigeants politiques élus sont en train de construire depuis une trentaine d’années un système basé sur la dérégulation, ou le néo-libéralisme, appelez le comme vous voulez.. Ce qui revient à favoriser l’enrichissement du plus petit nombre au détriment du plus grand nombre.
      Et, symétriquement, d’autres dirigeants politiques élus, pourraient dans un avenir proche, du moins en France, construire un système basé sur la redistribution.
      Dans les deux cas, la richesse est produite par le plus grand nombre et elle est bien là aujourd’hui, 2000 milliard de PIB, mais elle est accaparée par une très petite minorité.

  21. analyse critique de S&P, source, Le Figaro:

    « L’agence de notation estime que les chefs d’Etat ont mal analysé la crise, se concentrant trop sur les déficits budgétaires au lieu de réduire les écarts de compétitivité. Une règle d’or n’y changerait rien, selon elle.

    Standard and Poor’s n’a pas attendu lundi matin pour s’expliquer. Vingt heures seulement après avoir allumé un incendie dans l’ensemble de la zone euro, en abaissant la note de 9 pays sur 16 dont quatre (Espagne, Italie, Chypre et Portugal) directement de deux crans, l’agence de notation a tenu une conférence téléphonique, samedi après-midi, pour motiver sa décision.

    Au-delà des raisons propres à chaque pays, il ressort de façon globale que l’agence est clairement déçue par les résultats du sommet européen du 9 décembre qui devait mettre un terme à la crise de l’euro. «Les dirigeants européens n’ont pas réussi à trouver les solutions adaptées à l’ampleur de la crise qui touche la zone euro», résume Moritz Kraemer, le responsable de la notation des états souverains européens.

    Plus important, et plus inquiétant, «les chefs d’Etat n’ont pas forcément établi le bon diagnostic sur les raisons profondes de cette crise». Ce qui, selon S&P, les empêche d’y apporter les bonnes réponses. «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s’explique surtout par un écart de compétitivité qui n’a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer.
    La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial

    En termes économiques, cet écart de compétitivité a abouti au creusement, dans certains pays, de la balance des paiements et ce creusement a été trop longtemps ignoré par les responsables européens.

    Depuis plusieurs années, S&P fait de cette balance des paiements l’un des critères majeurs de sa notation, au côté des chiffres plus usuels des déficits publics. De fait, ce sont les pays comme l’Irlande, l’Espagne ou le Portugal, dont les balances des paiements se sont lourdement creusées, qui ont été les plus dégradées ces dernières années. Dans une certaine mesure c’est aussi ce déficit -plus encore que ses déficits budgétaires- qui a fini par affecter la note de la France. Encore bénéficiaire en 2004, cette balance des paiements ne cesse de se dégrader depuis lors, au point de s’élever en moyenne à 6 ou 7 milliards de déficit par mois. C’est le signe que la France n’arrive plus à compenser son déficit commercial par suffisamment d’entrées de capitaux étrangers sur son territoire.

    Vu sous cet angle, les solutions proposées par les différents sommets européens, notamment le durcissement de la discipline budgétaire, sont largement insuffisantes pour résoudre tous les problèmes de l’euro. «Si il y avait eu une règle d’or budgétaire dans les pays auparavant, il n’est pas certain que la crise aurait été évitée», explique Moritz Kraemer. «Pour preuve, avant 2007, les Allemands avaient un déficit budgétaire bien plus élevé que les Espagnols, qui étaient presque à l’équilibre». Mais la compétitivité de l’économie allemande lui a permis de mieux résister au choc, ce qui n’a pas été le cas de l’Espagne. »

    Commentaires ?

    1. Je serais curieux de savoir comment est mesuré cet écart de compétitivité et comment il pourrait être selon S&P comblé…

      1. je pense qu’il s’agit de la balance des paiements et le déficit du commerce extérieur en découlant;
        pour les solutions, à part importer moins et exporter plus, ou alors jouer sur une politique protectionniste, je ne vois pas.

      2. @ François :
        C’est dans la liaison syntaxique qu’on peut l’identifier.

        « La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial.
        En termes économiques, cet écart de compétitivité a abouti au creusement, dans certains pays, de la balance des paiements et ce creusement a été trop longtemps ignoré par les responsables européens. »
        Le ‘cet’ fait renvoi à ‘son déficit commercial’.
        De sorte que pour S&P, la mesure de l’écart de compétitivité est clairement celle du déficit commercial et in fine, à la balance des paiements entre pays.

        En clair, S&P est tout simplement une agence keynésienne : il suffirait de mettre en place un bancor européen, qui permettrait de combler ces écarts de compétitivité créés par les déficits des balances commerciales en Europe, soit en les limitant, soit en les compensant au niveau européen !!

        C’est évidemment délirant comme explication mais si on suit leur ‘raisonnement’ sur la base de ce qu’ils en disent, on ne peut aboutir logiquement qu’à cette proposition, puisque les déficits de balances commerciales en Europe se font essentiellement … entre pays européens.
        Ou alors, S&P imagine qu’aux importations allemandes, la France doit substituer d’autres importations, dont la ‘valeur’ monétaire inférieure (on pense à la Chine par exemple) permettra de rétablir l’écart de compétitivité, au risque de faire imploser l’Europe sous l’effet de ce type de réduction d’écarts.
        Non, décidément, François, je ne vois que cela : S&P veut la mise en oeuvre d’un bancor européen.

        1. Quand je vois l’expression déficit de compétitivité, je me demande toujours ce qu’elle cache, tellement elle est le refuge de tant de mauvaises intentions !

          Valérie Pécresse, ministre française du budget, n’a pas hésité aujourd’hui a parler de la nécessité d’améliorer « la compétitivité des entreprises », en précisant qu’il s’agissait de maîtriser le coût du travail.

      3. D’accord effectivement avec les critères objectifs des déficits des balances courante et commerciale. (Mais pourquoi s’en apercevoir maintenant précisément et pas il y a un an ou remettre cette découverte à l’an prochain ?!)

        Ce qui est très curieux me semble-t-il est le joyeux mélange de ces critères objectifs avec ces appréciations toutes subjectives du dernier sommet européen. S&P est déçu ? Bon très bien, prenons donc acte que S&P est déçu ! (moi aussi je suis très déçu au fait, on est tous déçus. Déçus déçus déçus…)

      4. Groucho, j’veux bien pour le critère balance commerciale et balance des paiements pour « compétitivité » dans le cadre orthodoxe de l’analyse « impeccable » de S&P, plus la convergence. Mais le protectionnisme comme solution au problème de compétitivité tel qu’entendu par Kraemer, à quelque niveau que soient mises les barrières, j’ai comme un doute là…

      5. Zeb, j’suis pas allé voir le Figaro, faut pas pousser, mais je crains la méprise dans ton raisonnement « syntaxique »… Amha la phrase « La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial » est un inter-titre de paragraphe du figaro et tu dois donc relier le « cet » à l’écart de compétitivité du paragraphe précédent. De rien. Ah oui tant que j’y pense, pas plus de verbe pallier à que de pallier b ou c, juste pallier une insuffisance.

      6. @ François :
        ‘écart’, pas ‘déficit’, non ? (l’écart pouvant être positif)
        Concernant Pécresse, et sa défense de la TVA sociale, on sait d’où elle vient : du MEDEF.
        Grand classique du MEDEF, sur le ‘coût du travail en France’.
        Que l’on allège allègrement depuis 30 ans, à coût de plus de 30 milliards d’euros d’allègements annuels, rien qu’en cotisations sociales. Au plus grand bénéfice des entreprises, puisque cela n’est évidemment pas utilisé pour augmenter les salaires (cela se saurait).
        Bref, on passe à la phase II de la stratégie de ‘valorisation’ de crise : on démantèle le coeur du système social, à savoir les cotisations sociales, mais cette fois en passant à la vitesse supérieure (les exonérations de cotisations, quasiment intégralement compensées par le budget de l’Etat, ‘ont permis’ d’augmenter pendant 30 ans et surtout depuis 1993, de faire exploser le déficit public).
        Un effet de levier en quelque sorte, sur lequel le patronat français peut maintenant s’appuyer, toujours selon la même tactique : créer un précédent qui permettra ensuite de créer un autre précédent …
        Lent, mais on progresse ainsi.
        Mais arrivé à un certain stade, la vitesse de progression devient exponentielle.
        1993, c’est aussi une date clef, dans le démantèlement des retraites par répartition.
        La proposition de TVA sociale s’inscrit donc dans cette lignée, celle du ‘coût du travail’ et le patronat français pense pouvoir conforter sa place au sein de la grande oligarchie mondiale se faisant, en ‘améliorant la compétitivité’ du capital français par le démantèlement du système social français dans la concurrence internationale du capital mondial.
        On pourrait ainsi dire que le patronat actuel se situe dans la lignée d’une partie du patronat français qui détestait 36 plus que tout et qui a vu dans le national-socialisme une possibilité non seulement d’écraser le bolchevisme mais aussi ces ‘partageux’ qui leur avait imposé des choses inouïes quelques années auparavant et dont ils s’étaient juré ‘plus jamais ça’.
        Las pour eux, la guerre et les lois de 45 en ont décidé autrement mais c’est bien le programme tout entier du CNR qui est attaqué aujourd’hui et Denis Kessler ne disait rien d’autre dès 2007.
        Ce faisant, cette partie du patronat la plus réactionnaire, qui n’a pas non plus digéré mai 68 et les accords de Grenelle fait là encore comme en 40 le mauvais choix : outre l’impasse éthique et politique, cette fraction (de plus en plus importante au sein du patronat français) pense ainsi négocier avec les vainqueurs une place au sein de l’oligarchie du ‘nouvel ordre mondial’, prééminente, voir une place d’égal, quand ils n’auront, comme leurs prédécesseurs en 40, qu’une place de subalternes, faute d’avoir compris que non content que leur stratégie soit une faute, elle se double aussi d’être une erreur sur la nature de ce ‘nouvel ordre mondial’.

        Et faute de l’avoir compris encore une fois, ils seront encore une fois au banc des accusés pour ‘collaboration avec l’ennemi’ le moment venu.
        Une bonne partie du patronat français est ‘génétiquement’ idiot, de surcroît que d’être aussi réactionnaire. ‘Génétiquement’ car malgré l’enseignement du passé, il n’apprend pas ou peu et ses ‘gênes’ historiques refont alors surface.

        Abaisser le coût du travail, c’est bien tout ce dont la France n’a surtout pas besoin en ce moment.
        L’Allemagne l’a fait par la déflation salariale il y a 10 ans.
        L’Irlande aussi indirectement, par la déflation fiscale.
        La France, pour des raisons historiques, se refuse à suivre ‘l’exemple’ de l’Irlande.
        Et pour ces mêmes raisons historiques, se refuse aussi à entrer en compétition pour l’hégémonie européenne avec l’Allemagne (ce qui est par ailleurs par trop tard pour se faire).
        Le patronat français, dans son rêve de puissance inassouvi d’une société salariale enfin vaincue et aux ordres, suit donc, à en croire Emmanuel Todd, la voie ‘germanophile’.
        L’abaissement du coût du travail, c’est le vieux rêve patronal français d’enfin dominer ce même travail, par sa mise en concurrence sans limites.

        On n’ira nul part ainsi à suivre cette voie déjà empruntée.

      7. Sarko a presque terminé son job avant de repartir les poches garnies vers de nouveaux horizons en compagnie de ses copains. Sa dernière mission est de terminer le démantèlement du code du travail.
        Dernier tour de passe passe pour améliorer le quotidien de ses amis patrons. Démantèlement qui après lui sera jugé encore insuffisant…et on nous enverra un autre de ces sauveurs et redresseur de chez Goldman Sachs. La France c’est fait …..au suivant !

      8. On remarque bien les mêmes déclarations significatives quant à la politique d’austérité – pour qui ? – qui va être menée en Europe et particulièrement en France. Mais qui ose passer concrètement à la subversion ?

      9. Ils veulent la mesurer avec comme base la sacro-sainte compétitivité allemande, comparée bien sûr à la compétitivité chinoise et ses sous-traitants vietnamiens ou du Laos.
        D’où l’étude récente de Rexecode (proche du Medef) qui dit que les français sont mauvais car ils ne travaillent pas assez.

        Quand on lit dans leurs pensées, on peut y déceler des « feignants de français, des cossards de grecs, des larbins d’italiens, des ramollis d’espagnols…  » Le Club-Med, voyons…

        S’ils sont suffisamment fous, vous allez voir qu’ils vont nous le ressortir ce slogan venu d’outre-tombe: Arbeit macht frei.

        (NDLA: Ils me dégoutent tous, à force ! J’enrage)

      10. Compétitivité : çà n’existe pas.
        c’est un ensemble de moyens et de résultats
        Un peu de protection , un peu de baisse des couts , un peu d’intelligence , un peu de refus de vendre , un peu d’esclavage , un peu de manipulation de la monnaie , un peu d’accords non respectés , un peu de report à plus tard , beaucoup de finesse , une volonté permanente des groupes , une mobilisation des esprits etc……… une vraie guerre quoi…..c’est pas du niveau des imbéciles qui gouvernent , c’est dans les entreprises et c’est un virage qui interdit le nombrilisme.
        Le nombrilisme c’est les emplois de service (les employés qui se caressent les uns les autres) la consommation interne , c’est tout sur les productifs et rien sur les improductifs , c’est aussi la fin des pertes taxées du double des bénéfices , aussi la déspéculation , la révision à la baisse des prix par secteurs , etc,etc….

      11. à zébu et à tous,

        Pourquoi parler le langage de l’ennemi ?

        Ce projet doit être nommé TVA asociale ou antisociale.

      12. Zeb. Sur la « compétitivité », voir ce qu’en disait Krugmam en 1994 déjà à propos de l’UE, de Delors ou de Clinton. Tu ne parles que de la compétitivité-prix ou coût et pas de la compétitivité hors-prix, celle qui fait que les US sont en tête de tous les classements mondiaux sur la compétitivité… et pourtant démunis de leur triple A et hyper-puissamment déficitaires.
        Comment expliquer que la France dans l’UE soit le premier exportateur net dans les services et le premier importateur net de biens ? Au point que le déficit commercial de la zone euro soit systématiquement inférieur ou égal au déficit commercial du premier importateur net de la zone, la France. Pourquoi ce pays est-il passé d’une position presque « structurellement » exportatrice pendant 10 ans entre 93 et 2003 à une situation devenue « insupportablement » importatrice (selon S&P) ?
        Pour un joli résumé comparatif des écarts de « compétitivité » et des politiques divergentes et/ou convergentes menées par la France et l’Allemagne depuis 45, va voir par là : http://www.humandee.org/spip.php?article114
        Krugman, 1994, « La compétitivité, une obsession dangereuse » : http://m.foreignaffairs.com/articles/49684/paul-krugman/competitiveness-a-dangerous-obsession
        La seule alternative offerte par le cadre de l’orthodoxie par le truchement du concept de compétitivité c’est augmenter le taux de marge des entreprises par la déflation salariale (Allemagne années 2000 et France années 80/90) ou en allant chercher la marge sur les salaires à l’étranger (politique des grands groupes français promue par les gvts francais). Intenable dans les deux cas.

      13. @ Vigneron :
        N’ayant point la même prévalence que toi (rapport à mes origines petit bourgeois sans doute), je te cite le paragraphe précédent en question :
        « «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s’explique surtout par un écart de compétitivité qui n’a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer. »

        De sorte que la solution pour S&P ne peut être budgétaire. Elle est à rechercher dans la réduction de ces écarts de compétitivité … par la réduction du coût du travail (comme l’Allemagne). Sauf que si tout le monde fait comme l’Allemagne, personne n’est compétitif (relativement). Vu que les échanges commerciaux se font essentiellement en intrazone UE.
        Bref, à part le bancor européen, je vois pas, ce que pourrait vouloir dire S&P …
        🙂

      14. Et c’est un vieux pays, la France, un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu la V république, ses présidents, sa corruption. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux vieux rentiers, à l’oligarchie local, et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir son peuples en esclavage moderne face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèles à ses lobby, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité au déclin de tous pour une minorité. »

    2. Le problème, c’est que la compétitivité de l’Allemagne se place sur les facteurs du hors prix.

      Une forme de positionnement illustrée par le contre exemple de la DS5, un fiasco en perspective, chômage un peu plus, et on dira
       » Ach, ces saloupiaux d’allemands ! » :
      http://leblogdugarage.blogspot.com/2012/01/limpossible-percee-du-haut-de-gamme.html

      Je me demande d’où sortent ceux du marketing de Citroen, de HEC ?

      C’est l’inconvénient de copier, quand on copie mal.
      Il n’y a pas de « modèle » allemand, analytiquement il n’y a que des choses qui marchent et d’autres pas, y compris en Allemagne.

      1. Exact Fnur, structurellement, conjoncturelement depuis la déflation salariale des années 2000 l’Allemagne a pris en plus un avantage compétitif coût sur la France (de +12 % à -12% sur le coût du travail par rapport à la France mais « avantage » compensé par une moindre productivité). Au total, prosaïquement, i.e dans les comptes d’exploitation, ça fait une marge des entreprises de 40% en Allemagne contre 33% en France. L’avantage compétitif hors-prix, l’avance structurelle prise par l’industrie allemande datent de l’immédiat après-guerre, des années 50/60, les acquis structurels se sont faits là.
        Exemple. C’était quoi le top du top de l’industrie automobile haut de gamme dans les années 30 ? Delahaye, Bugatti, Hispano-Suiza, Delage… les voitures anciennes parmis les plus chères du monde aujourd’hui. L’innovation automobile dans ces années là en Europe ? Citroën, Renault…
        L’Allemagne s’est trop bien sortie de la guerre pour la France, industriellement en tous cas…

      2. Les salaires allemands étaient très supérieurs aux français, ils sont à peu près équivalents maintenant, sauf que le pouvoir d’achat allemand est supérieur pour diverses raisons comme le prix de l’immobilier bien plus accessible.

        Ce qui est cocasse, c’est que les allemands ont copié, assez bien, la France qui fut à une époque un peu visionnaire, ses autos, les conceptions de de Gaulle dans le domaine militaire etc…

        Ceci dit l’Allemagne a des pauvres, difficile de dire si ils sont plus ou moins pauvres qu’en France, mais il faudra bien résoudre ce problème, répartir mieux la richesse, nécessité que les néolibéraux ont décidé de refouler par tous les moyens, tellement obnubilés par le narcissisme de la réussite personnelle qui fait partie du jeu mais n’est en aucun cas le premier pivot fonctionnel.

      3. @fnur
        Je suis d’accord avec votre raisonnement, il n’y a pas de ‘modèle’ allemand, il n’a pas de modèle du tout d’ailleurs, en tout cas, il n’y en a plus…
        J’ai travaillé 18 ans comme technicien (en France) pour une société allemande (Göttingen), et j’ai pu constater les changements (mauvais) dans la gestion (management comme ils disent) et l’inexorable évolution vers le dictat ‘libéral’ du chiffre, du chiffre…Pour se terminer par des restructurations ‘stratégiques’…Comme presque partout aujourd’hui !
        Dans ce système devenu fou, je me demande si il y a encore quelque chose qui ‘marche’ encore correctement, et pour l’instant, cette avis personnel inhibe totalement mes recherches et même mes envies !

      4. Paco76

        Il ne faut pas trop se focaliser sur les discours du management qui sont souvent des caches misère.

        Tout n’est pas faux dans ces discours, mais tout n’est pas vrai non plus.

        Quand la messe est dite, chacun rentre chez soi et avant n’était pas mieux.

    3. T’es ridicule là Zeb. Ton lien syntaxique avec ton « cet » est fautif. Tu t’en sers pour détourner le diagnostic de S&P vers un bancor qu’on ne peut légitimement directement inférer du texte. Syntaxe de flibustier, interprétation de contrebande. L’axe de Kraemer c’est divergences compétitives nationales croissantes dans la zone euro —> acroissement des divergences des balances de paiements entre les pays de la zone depuis l’instauration de l’€ —> dégradations de note divergentes entre pays —> dégradation globale de la « compétitivité » de la zone euro —> dégradation globale de l’eurozone. Facteur aggravant selon Kraemer : focalisation politique sur les déficits et divergences budgétaires, non prise en compte politique de la croissance des divergences de compétitivité intra-zone depuis 10 ans.

  22. Bah… un serpent qui se mord la queue depuis des lustres arrive forcément à un moment où il mange sa propre tête et c’est ce qui est en train de se passer. Alors qu’il ne s’en rende pas compte où qu’il ne veuille pas le voir, cela ressort d’une continuation de la négation de la réalité qu’ils nient déjà depuis fort longtemps… jusqu’à se retrouver un jour confrontés de manière extrêmement réelle à cette réalité 🙂

    Nous n’en sommes pas encore là, en ce qui les concerne. Mais, c’est le cycle de la vie, on ne peut construire sur des ruines, il faut d’abord les déblayer, reste à attendre les ruines de tous, même des plus nantis, pour pouvoir reconstruire. Bientôt.

    Mais quel gâchis…

    Ce ne sont pas ceux qui n’ont rien qui en souffriront le plus, ils n’ont déjà rien. Ce ne sont pas ceux qui avaient encore un minimum, celui-ci a disparu. Ce qui reste, c’est ceux qui ont peur de perdre ce qu’ils ont mal acquis.

    Et les chinois arriveront en envahiront le monde parce qu’ils sont trop nombreux au mètre carré et qu’ils sont… beaucoup mieux organisés et endoctrinés.

    Un bien, un mal ? Je dirais, une expérience nécessaire. Qui se reproduira encore dans quelques millénaires parce que les humains sont cons comme des balais sans manche et qu’ils reproduiront ad lib les mêmes erreurs. C’est juste les moyens de destruction qui changent.

    Ce n’est finalement triste que pour ceux, une minorité, qui avaient une vision préalable de tout ceci et se sentent impuissants devant ce désastre. C’est probablement la raison de ce blog tant qu’il vit. Laisser une parole aux impuissants.

  23. Ce matin j’ai ouvert mes fenêtres. Toujours rien à l’horizon. Vous vous énervez pour bien peu, quelques lettres. Vous avez vu les soldes ? Des bouchons en zone commerciale, purée des bouchons comme jamais. Mes observations valent largement celles de S&P. Non mais !

    Ce qui compte réellement c’est ce qui se passe sous vos fenêtres. Alors, vu qu’on est plus de 450 000 à fréquenter ce blog, une simple question. Que voyez vous de véritablement inquiétant de vos fenêtres ? Pour le moment ici, RAS. Cynique ? Allons bon ! Et vous autres franchement, vous voyez quoi donc qui vous empêche de dormir ou de manger ? Hein pas un truc philosophico idéalogico politico analysico de derrière les fagots, parfois vachement bien tourné et argumenté, non, non, non, rien d’aussi intelligent, juste un coup d’oeil. Lorsque ce coup d’oeil vous donnera le tournis ou la gerbe, on saura. Avant, béh c’est juste quelque connexions dans vos cervelles grâce à quelques mots. L’odeur, la vision, le toucher, les palpitations, la peur, les tripes, l’envie d’uriner, de chier, la sueur, ça c’est du tangible. Non ? Comment ça non ? Vantards !

    Le bonjour chez vous.

    1. Cher Docteur,

      La fonction d’avocat du diable que vous occupez ici depuis plusieurs mois, vous va très bien. Ce qui la déforce, ce sont ses incohérences. Vous vous êtes attribué le rôle machiavélique de poil-à-gratter, probablement en vue de susciter l’exaspération – que vous jugez sans doute salutaire (mes remarques, reprenant celles de Michéa, sur le nécessité d’atteindre l’écoeurement avant que les choses ne changent), mais l’obligation dans laquelle cela vous met de dire systématiquement « le contraire » de ce qui se dit et s’écrit ici, finit par vous enfermer dans vos contradictions.

      PS : 450.000 visites = 150.000 visiteurs uniques par mois

      1. Tout est dans le pseudo de ce  » Docteur », de ce clown….Qui semble penser guère plus loin que son…( là : au choix !…)

      2. Poil à gratter ? Anonner « what else » à longueur de temps serait la forme ultime de « l’humour moderne » ?

      3. Ah non je ne dis pas le contraire de ce que vous écrivez, pas du tout, pensez donc. Je suis entièrement en accord avec vos analyses, que je ne comprends pas toujours dans leur technicité, et c’est toujours avec un vrai délice que je lis vos papiers comme ceux de François Leclerc et des autres.

        Les commentaires aussi, de quelques intervenants réguliers sont pour le coup de vrais poils à gratter, très instructifs et rondement bien écrit. Tout ça, vous le savez si vous avez accès au temps de « présence » sur le blog. Je passe trop de temps chez vous d’ailleurs !
        Bref. Simplement, admettez que l’on puisse être exaspéré donc exaspérant de voir combien tout ça va si lentement, combien les espoirs de véritables changements sont si souvent détruits, bafoués, écrasés, enfumés. Combien quand on regarde par la fenêtre, il apparaît démoralisant de constater que tout va nulle part. En fait, ce n’était pas adressé à vous mais à la masse globale des gens.

        Quelques états d’âmes quoi, une petite crise, quelques coups de colères, rien de bien neuf en quelques sorte, ne vous formalisez pas, et comme vous venez de le faire, donner un peu d’existence par réaction, fait toujours chaud au coeur. C’est gratos et ça va au but, que demander de plus ? Pour la contradiction, j’attends avec envie et espoir le nouveau cadre, dans celui-ci malheureusement j’ai bien peur de devoir la supporter encore longtemps.

        PS : 150 000 fenêtres c’est pas mal du tout, elles deviennent grises et ternes comme quelques uns plus haut ou plus bas l’ont signifié, oui, je le vois bien, mais je ne pensais pas à ça avec ma rengaine idiote. Je pensais au fait d’apercevoir un bout du nouveau cadre, pas à la détérioration de celui qui est en place. On s’exprime toujours mal , enfin, moi surtout.

        Bonne journée !

    2. Ce que vous dites serait peut être spirituel, a la rigueur et encore mais seulement,
      – si le chômage n’augmentait pas,
      – si de tas de petites boites ne fermaient pas, sans bruit, dans un silence tragique,
      – si nombre de gens pouvaient vendre leur pavillon toujours à crédit, devenu invendable pour cause de fermeture de deux ou trois grosses boites et aller chercher un improbable travail ailleurs,
      – si les jeunes trouvaient autre chose qu’un CDD mi-temps payé façon stage,
      – si les femmes seules avec les mômes qui attende 20h30 le retour de maman, trouvaient de l’aide,
      – si pour beaucoup, les arbitrages entre se soigner, manger, se chauffer etc. n’étaient pas la règle
      – si mettre l’essence dans la caisse pour aller bosser ne carbonisait pas 20% du salaire
      – si…bon j’arrête c’est sans fin,

      Et si vous regardiez, vous, au bon endroit par votre fenêtre?
      Vous verriez que pour énormément et de plus en plus de gens le tangible c’est pas d’aller chier.

    3. Docteur Clownet : puisque vous parlez de coup d’oeil, jetez en un sur les vêtements des gens dans la rue, c’est très instructif la qualité des vêtements, des chaussures en particulier. C’est presque imperceptible – invisible pour celui qui ne veut pas voir ! – mais c’est là.Ce n’est pas l’horizon à votre fenêtre qu’il faut regarder, c’est votre voisin, de près.

      1. Quant aux personnes qui peuvent encore se payer des chaussures dites de qualité (dont je fais encore partie) nombreuses sont celles qui les font ressemeler … Ce que je fais régulièrement depuis quelques années …

        Pour 30 euros, c’est reparti pour un an !
        Le cuir du dessus est propre mais la paire de chaussures a déjà été ressemelée à deux reprises.
        Un ressemelage cela ne se voit pas.

        Samedi matin mon cordonnier était débordé, il a embauché un apprenti …

    4. Il y a quelques années la presse mainstream (Le Monde par ex, proatlantiste et fidèle serviteur des « marchés », ou Libération, réputé à gauche) présentaient les petites économies baltes ou celtiques dérégulées comme des modèles à suivre. JP Fitoussi de l’OFCE rappelait alors avec raison que des taux de croissance élevés réalisés par de toutes petites économies n’étaient en rien comparables à ceux de grandes économies (France, Allemagne, etc…). C’est le même principe ici. Les conséquences macroéconomiques et sociales sur ces grandes économies sont évidemment plus longues à se manifester (l’effet d’inertie du « paquebot » long à changer sa route). Les facteurs de récession sont bel et bien enclenchés. Mais ce n’est pas en contemplant votre carré de ciel bleu que vous y verrez quelque chose. Si vous pouvez vous abstraire de la contingence vous êtes un bienheureux, sauf à vous soumettre au test du réel: le serez vous encore sans emploi et avec 500 E par mois ?.

      1. Merci Jacoti…
        Je recommande aussi la lecture de ce blog…
        Combien de mois avant d’en arriver là ici aussi ?

      2. @ Jacoti ; c’ est moi qui ai conseillé l’ autre jour sur ce blog (celui vers lequel le lien renvoie) que des auteurs (du dit blog), viennent poster ici (ou ailleurs) ; il faut que les gens soient solidaires, se rendent compte. Je trouve ça primordial ; c’ est faire le jeu des dirigeants de penser que c’ est ailleurs, loin, à Athènes, etc.
        Or c’ est pourtant la même politique qui est en jeu partout ; les financiers n’ ont pas de frontières.
        Nous devrions arrêter d’ en avoir également, au moins pour l’ intérêt ou la solidarité.

    5. Docteur, je ne peux m’empêcher de vous dire quelques mots également. A mon sens les inerties en jeux sont beaucoup trop importantes pour se limiter à un jugement visuel. Le jour ou vous observerez la misère à vos fenêtres, il se pourrait très bien qu’il soit trop tard. Trop tard pour éviter des solutions disons, drastiques ou violentes. Un conseil, dans certains domaines, ne jugez jamais avec vos yeux, c’est beaucoup trop inefficace.

    6. Je sais pas ce qu’il voit par sa fenêtre le Dr Clowney, mais il doit pas bosser chez Groupama. J’sais pas vous, mais moi quand il m’arrive de voir passer la naguère appétissante Cerise par la lucarne, j’lui trouve de plus en plus une mine d’anorexique, de déterrée, de zombie, de noyau d’cerise quoi, sans même la queue pour l’infusion.

      1. Ben Cerise n’ouvre plus son agence ici ….elle est passée de 3 à un seul jour par semaine ! Et le panneau « fermé…réouverture le … » et de plus en plus souvent affiché. Pour ce qui est de son apparence de bonne santé ….je vous rejoins… c’est plus du tout ça….insomnie, rides et papier mâché
        La pauvrette !

      2. Ouaip, c’est ben triste. C’est Cerise sur le gâteux, « il suffit de passer un A et c’est tout de suite l’aventure…

  24. Bonjour à tous

    Connaître son ennemi est une nécessité si l’on veut pouvoir s’en défendre. Donc à tous ceux qui en ont après les marchés, je conseille la lecture du dernier billet de John Mauldin sur Business insider. Il y expose un modèle simple – faux donc – mais explicite.
    Je conseille aussi le dernier billet de JC Werrebroucke sur ce qu’il pense des banques centrales.

    A ceux qui pensent que plus d’intégration européenne c’est moins de démocratie, je voudrais dire que j’estime qu’ils pensent en « statique » et que demeurer en l’état, càd semblables aux pays restes de l’ancien empire Songhaï ne peut mener , dans le monde qui se dessine – qu’on l’aime ou pas- qu’à la totale défaite de la démocratie dans nos pays!
    les dernières lois sur la sécurité aux US sont assez inquiètantes sur l’évolution de leur mentalité, rester divisés et faibles ne pourrait en aucun cas nous en protéger, non plus que de la mainmise par d’autres pays. L’esclavage par la dette! Y échapper demande une taille minimum!
    Kong Fu Zi – alias Confucius- l’a pourtant bien spécifié: « Un voyage de 10 000 li commence, ici et maintenant, par un pas! »
    Sous entendu: non pas par le pas idéal du facteur Cheval, ou celui du champion des 50 km marche, ou par l’immarcessible pas de l’Apollon du Belvédère, ou par le pas du citoyen théorisé par Rousseau, Voltaire, Hegel ou BHL si vous étudiez la philo dans Voici, mais par celui que vous pouvez faire dans l’état ou vous êtes!

    Cordialement.

    1. Pour rester sur l’exemple européen, sa construction, en cours, est de moins en moins démocratique, pas la peine de chercher des exemples aux EUA
      Des dirigeants élus sont « remplacés » au pieds levé suite à une injonction des « marchés » !
      Peut-on vraiment croire que c’est en bafouant la souveraineté des peuples que l’on va promouvoir des instances démocratiques supranationales ?
      Le jour où vous rétablirez la souveraineté des peuples dans les Etats Nations, (par exemple avec la convocation d’une Constituante en France pour une VI République) alors seulement, les peuples pourront décider démocratiquement si ils ont besoin ou pas d’instances supranationales

  25. C’est bien intéressant tout ça mais est-ce qu’on décide de commencer à s’en passer des marchés, puisqu’ils se moquent de nous ? Donc une question est : peut-on se financer autrement ? Au niveau européen, oui si les mécanismes de solidarité voulaient bien un jour casser la coque de leur oeuf et si la BCE voulait bien se montrer un peu plus palpitante à faire vivre son bébé, mais pour le moment cela ne semble pas très bien parti… On préfère même faire appel au FMI, allez-savoir pourquoi. Au final, mis à part faire appel à l’épargne nationale…

    1. Spirale9, pas attendrie la BCE ? Gonflement du bilan de la FED depuis 2007 : 2100 milliards $. Gonflement du bilan de la BCE depuis 2007 : 2000 milliards $. Et le 28 février arrive…
      Serais pas surpris que ça représentait pas loin du cumul des déficits budgétaires des pays de la zone euro depuis 2007 dis donc…

      1. Merci de votre réponse, mais est-ce que cela peut empêcher la survenue de défauts de paiement des Etats ?

      2. @Spirale9

        Le problème c’est que les liquidités que la FED et la BCE (sous le manteau) déversent, elles le font en direction du secteur financier, qui lui, prête à des taux usuraires aux Etats (bien complices depuis 30 ans), en contribuant donc à alourdir les dettes. Il faudrait faire en sorte que le chemin soit plus direct et c’est là qu’on attend la BCE. Il faut légèrement revoir les traités pour cela. C’était une partie des griefs du non de gauche en 2005 que cette indépendance de la banque centrale envers les états (uniquement des états ) qui interdit le financement direct et fait donc de la dette un produit spéculatif (article 123 ) . Pour éviter les dérives possibles en cas de dirigeants politiques enclins à se servir de la banque centrale à tort et à travers, reproche quel ‘on fait en premier lieu quand il s’agit de défendre l’orthodoxie ordo-libérale et monétariste dont le gouvernement allemand actuel est le fer de lance, Frédéric Lordon a proposé la socialisation du crédit.

        http://blog.mondediplo.net/2009-01-05-Pour-un-systeme-socialise-du-credit

      3. Oui, ce que je voulais dire, c’est que la BCE devrait racheter de la dette afin de nous protéger des marchés financiers.

  26. Je ne comprends pas que la thésaurisation puisse exister dès lors que chacun n’est que locataire pour un bref séjour de 100 ans sur cette Terre !!
    Il faudrait peut être commencer par là, non ??

    1. Vous oubliez que le droit de propriété est prolongé par le droit successoral.
      Réformer, voire abolir le droit de propriété, sera le socle des nouvelles constitutions.
      Echéance?
      Après les « grands soirs ».

  27. Justice !

    Un véritable scandale judiciaire est en train de se dérouler sous nos yeux et nous ne disons rien !
    Je veux parlé du capitaine du Concordia, qui, après avoir piloté imprudemment le superbe navire qu’on lui avait confié, l’a précipité sur des récifs et l’a coulé, causant ainsi la mort de plusieurs dizaines de passagers. Rien là que de très normal.
    Et bien, vous savez quoi ? On ose l’inculper d’homicides multiples et d’abandon de navire ! On ose l’incarcérer !
    J’attire l’attention de tous les lecteurs de ce blog sur les fâcheuses conséquences que porte en lui ce déni de justice.
    Si on laisse faire, nous risquons de voir rétablir la notion de responsabilité. En particulier celle des dirigeants d’entreprise qui après en avoir pillé les fonds propres, les quittent avec un parachute doré, laissant à l’abandon des salariés impuissants. Et celle des dirigeants politiques qui, après avoir dépouillé et endetté systématiquement leur pays, prennent conscience que la solution sur laquelle ils comptaient pour sortir leur pays de la mouise où ils l’avaient fourré (faire payer les pauvres) risque de ne pas marcher.
    Il faut faire éclater la vérité. Seuls sont coupables les passagers qui ont stupidement embarqué sur un bateau qu’ils ne connaissaient pas et fait confiance à un équipage dont ils ignoraient tout.
    Impunité pour les timoniers ! Liberté pour le capitaine du Concordia !

    1. Excellent!
      j’abonderai le propos, mais en a t-il besoin? par différentes évidences:
      A/ Les passagers, retraités profitant de leurs plantureuses assurances vies défiscalisées, salariés jouissant de leurs RTT en totale impunité, employés liquidant leurs innombrables congés payés acquis grâce aux 35h. scélérates n’auraient alors que ce qu’ils méritent: bien mal acquis ne profite jamais! surtout que c’est à prix cassé hors période de pointe, avec des promos pour les gosses!
      B/ S’embarquer sur un bateau que l’on ne connait pas et faire confiance à l’équipage dont on ignore tout, ça me fait penser à mon conseiller financier me fourguant du NATIXIS à la belle époque, à 22 €: c’est de l’insubmersible, mon bon monsieur!
      C/ Le capitaine du rafiot planté sur les récifs et qui prend la poudre d’escampette n’est pas du tout comparable aux élites qui nous ont conduit au naufrage: ils s’accrochent comme des moules à leur rocher! multiplient les gesticulations, les réunions au sommet de la dernière chance, nous font croire qu’ils sont indispensables! au moins, quitter le navire à l’anglaise, ça a le mérite de la franchise: « bon; les carottes sont cuites, je me casse, démerdez vous mais faites gaffe, elle est un peu fraiche… »
      Renard a raison: faut monter un comité de soutien!

      PS: quand on veut faire une petite croisière, mieux vaut s’adresser à un armateur de confiance, qui vous prête son yacht pour vous ressourcer en famille avant de ré-attaquer le boulot ( un certain VB en 2007 ? )je l’ai toujours dit: les meilleurs bateaux de plaisance sont ceux des copains!

    2. 100 ans (à 3 mois près) après le nauvrage du Titanic on aurait pu penser que les mastodontes des mers tout à fait submersibles ne reprendraient pas du service ! Que nenni. La preuve vient d’être faite avec le Concordia qu’un bateau de croisière avec plusieurs milliers de passagers prendre l’eau et la tangente en quelques minutes. Mais s’agit-il d’un véritable navire ? Je vois surtout un hôtel avec de nombreux étages dont la flottabilité n’est qu’un élément tout à fait accessoire. Rentabilité oblige !
      La finance c’est pareil. On attribue des triple A aux prétendus plus beaux fleurons de l’économie pour que les « bonnes affaires » continuent mais en réalité c’est le risque systémique qui guette !

  28. Si je peux me permettre.
    vous nous expliquez que le monde va mal , qu’il est au bord du gouffre , pareceque les finances, le capitalisme,ect…
    Lorsque le regarde le tele, mon impression est tout autre , le monde va mal , a cause de Dieu…
    Dieu fait que tout le monde s’entretue en permanence.

    alors je ne sais pas si le capitalisme est a l’agonie , mais Dieu il est en pleine forme ,
    et il faudrait mieux que cela ne dure pas

    1. Vous ne croyez que c’est plutôt l’idée que l’homme se fait de Dieu qui est en cause .
      Car Dieu n’a jamais demandé aux hommes de s’entretuer il me semble.

      Après, que Dieu serve de justificatif pour légitimer certaines guerres , et que Dieu serve de faire valoir facile … ça , c’est certain…

  29. @ François Leclerc 15 janvier 2012 à 00:21

    Valérie Pécresse, ministre française du budget, n’a pas hésité aujourd’hui a parler de la nécessité d’améliorer « la compétitivité des entreprises », en précisant qu’il s’agissait de maîtriser le coût du travail.

    Je ne vois pas ce qui vous surprend dans la déclaration de Valérie Pécresse.

    C’est le déficit commercial bien plus que le déficit budgétaire qui pose problème. Le déficit commercial, c’est la marque de l’appauvrissement d’un pays. Quand ce pays s’est vidé de ses richesses naturelles, comme en France (énergies fossiles & métaux), il ne peut compter que sur ce qu’il est capable d’extraire de sa valeur ajoutée dans la transformation de ce qu’il importe, pour stopper son appauvrissement. Vu les temps de mise en œuvre et de réponse nécessaires, il est trop tard pour miser sur l’investissement, d’ailleurs, nous sommes déjà trop endettés (le grand emprunt « voué » à de l’investissement, était déjà intervenu trop tard).

    Le seul facteur de production sur lequel il est possible d’agir est le travail qu’il convient de rendre plus compétitif et la consommation qu’il convient de réduire.
    Les possibilités sont de :
    -réduire le coût du travail, en réduisant sa progression (ce qu’a fait G. Schröder il y a 10 ans)
    -réduire les charges pesant sur le travail en les faisant porter sur la consommation qui appauvrit un pays, plutôt que sur le travail et l’épargne qui l’enrichissent.
    -augmenter le nombre d’heures travaillées, par exemple en faisant travailler de leurs mains certaines personnes au lieu de faire travailler de l’énergie importée (balayage au balai de brande nationale au lieu de l’utilisation de souffleurs thermiques qui réduisent des emplois et accroissent les importations, par exemple)
    – réduire la consommation en augmentant la TVA, c’est ce qu’a fait l’Allemagne il y a 5 ans en l’augmentant de 3 points d’un coup. Cela freine l’appauvrissement général du pays. La TVA sociale est une très bonne idée.

    Il y a de nombreuses possibilités d’action à envisager pour éviter l’appauvrissement du pays lorsqu’on aborde ce sujet sans tabous et sans approches dogmatiques. C’est ce qui espérons–le, sera fait lors du rendez-vous social du 18 janvier.

    C’est là aussi que l’on va mesurer la maturité économique du monde syndical français comparée à celle des Allemands.

    1. Surpris n’est pas exactement le mot que j’emploierai pour qualifier ma réaction à la déclaration de Valérie Pécresse !

      Votre vision du coût du travail – et de la diminution de la consommation intérieure corrélative – comme variable d’ajustement afin d’améliorer la compétitivité renvoie à la curieuse idée que tous les pays pourraient être exportateurs net, si vous y réfléchissez ! Sous son aspect trivial, votre propos n’est pas cohérent.

      1. Mais moi je suis totalement d’accord avec dame pécresse , il faut réduire le cout du travail partout ou c’est possible !
        Ainsi , elle , aprés ses brillants résultats , on pourrait diminuer son salaire de 50% , elle serait la seule a s en aperçevoir et serait toujours bien loin de la pauvreté, et ensuite réinjecter l argent ainsi économisé , dans l’économie réelle !
        Que pensez vous de ma suggestion ??
        Et ce n est qu’un début , diminuont d’autant le salaire , des banquiers , des fonctionnaires européens ,des politiciens et des cadres superieurs ( bref de ceux qui ne produisent RIEN et coutent énormément ) pour augmenter les émoluement des VRAIS travailleurs , voila un moyen qu’il est bon pour faire repartir l’économie sur des bases saines !

      2. @ François Leclerc 15 janvier 2012 à 11:31
        D’accord, j’aurais certainement pu m’appuyer sur un terme moins neutre que la surprise pour introduire mon commentaire. Mais faute de mieux, il vous a amené à réagir. C’est déjà positif et cela m’autorise à poursuivre l’échange.

        D’abord merci pour tout ce que vous faites au profit du blog en décryptant ce qui se passe dans le monde de la finance. Ça éclaire les uns et les autres, y compris ceux qui, comme moi, n’ont que des connaissances très approximatives dans ce domaine.

        Mais l’économie, et le processus de base du capitalisme, sont vieux comme le monde, ils existaient avant même que les monnaies et la finance prennent naissance dans le domaine de l’immatériel, tellement favorable aux illusions et manipulations trompeuses. En conséquence, je pense qu’on a souvent intérêt à simplifier les choses et à les ramener à leurs fondamentaux.

        Aussi je suis gêné quand vous semblez sous entendre que c’est absurde de rechercher la compétitivité au prétexte que tous les pays ne peuvent pas être exportateurs nets.

        D’abord, parce que vous évacuez le cas optimum où il y a équilibre entre ce qui rentre et ce qui sort d’une entité économique, une famille, une entreprise, un pays, une région économique, voire même une planète entière au titre de l’exigence écologique à laquelle personne ne peut se soustraire.

        Ensuite la compétitivité s’impose quand on est contraint d’importer auprès des autres, ce qui est le cas en France notamment pour les métaux et les énergies fossiles. Si vous n’êtes pas compétitifs, les exportateurs ont tout intérêt à commercer avec plus compétitifs que vous pour gagner d’avantage dans leurs échanges.

        Mais de plus, la vie n’étant pas faite que de présent, il ne me semble ni déraisonnable ni immoral de faire en sorte que les entités économiques pensent aussi au futur, à ce qu’il peut comporter d’aléas et de charges imprévues. Réduire son train de vie en cours et constituer des réserves (épargner=s’enrichir) afin que ses descendants puissent mieux y faire face, oblige à être également performant en interne, ce qui permet ainsi de disposer d’une réserve de compétitivité vis-à-vis des besoins d’échanges externes.

        Enfin, et ça n’est pas la moindre raison pour les gens de ma génération et de mes origines sociales, nourries aux mêmes valeurs morales, il est bon tout autant pour les autres que pour soi-même, de tout faire pour ne pas inspirer la pitié et éviter ainsi de les obliger moralement à vous porter assistance.

        Avec ces compléments, considérez-vous toujours mon propos incohérent ? Si oui en quoi ?

      3. à zizifridolin

        Disons 360.000 € max par an de revenu, et un salaire maximum de 1 à 20 dans l’entreprise : catégorie C du ministère des finances : 1200 €, donc max 24.000 € par mois pour le ministre, et c’est déjà beaucoup… 12.000 € seraient bien mieux, n’est-ce pas ?

    2. Vous dites Valérie Pécresse???
      Ah oui!…Cette dame, ministre du budget (parait-il), et qui ne connait même pas le taux de TVA pratiqué en Allemagne…(voir une certaine et très récente émission). Quelle Honte!
      Non, vraiement là, faut arrêter avec le soi-disant « Modèle Allemand »!

    3. Je suis frappé de ce que, dans votre présentation de ce qu’est la richesse d’un pays, vous mentionnez l’énergie fossile, les métaux, la valeur ajoutée dans la transformation de ce qui est importé, mais vous ne dites rien des hommes!

      Votre conception de l’économie est aveugle à l’essentiel : l’économie, c’est l’interaction des hommes entre eux, avec médiation de biens ou de services. Ou même sans, si l’on accepte de donner à « économie » un sens universel, fondé, à mon avis, mais qui sera sans doute source de malentendus.

      Dans tous les cas, c’est beaucoup plus que ce que vous suggérez, et, en conséquence, on n’est pas riche ou pauvre comme vous le pensez.

      1. @ Marc Peltier 15 janvier 2012 à 12:25

        Mais vous ne dites rien des hommes!

        Vous avez raison, je n’ai pas cité explicitement les hommes, mais dans mon esprit, ils y figuraient cachés derrière le terme « valeur ajoutée ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur_ajout%C3%A9e

        Très souvent sur le blog, on a abordé la question de la valeur. C’est une donnée relative qui, dans le domaine économique, dépend d’une part de la capacité d’acquisition de l’acheteur des biens ou services en vue de satisfaire à ses besoins, identifiés ou non, et d’autre part, de la capacité de la chaîne « concepteur- producteur-distributeur » à y répondre avec des produits et services adaptés. Très souvent, pour les produits les plus courants, la valeur recherchée s’entend au meilleur coût de possession. Par contre, quand il s’agit de produits ou services de luxe, un prix élevé peut faire partie du besoin d’affichage d’un certain niveau de train de vie.

        Dans l’industrie, la valeur, tout comme la qualité qui en est une composante, font l’objet d’une grande attention. Elles s’analysent méthodiquement et font l’objet de travaux d’investissement parfois considérables au sein des entreprises, notamment en vue de réduire les coûts.

        L’économie, c’est l’interaction des hommes entre eux, avec médiation de biens ou de services.

        Ce que vous dites si doctement est tout à fait juste. Hélas, ce mode d’expression qui classe son homme chez ceux qui, comme l’évoque parfois Paul Jorion, parlent de « cette fausse science économique », n’est pas suffisamment explicite pour aider ceux qui, au lieu d’en parler, doivent la dominer pour vivre ou survivre.

        Or, l’économie est vieille comme le monde. Nos ancêtres en avaient dominé les mécanismes de base depuis les temps les plus anciens, ce qui a largement contribué au développement de l’humanité. Mes propres parents, simples servante et commis agricoles dès l’âge de 13-14 ans m’ont fait part de ce qu’ils avaient appris de leurs parents qui eux-mêmes l’avaient appris des leurs, sous une forme présentant une grande valeur, parce que condensée et explicite : « Pour être moins pauvre et donc s’enrichir, il faut travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible »

        La valeur ajoutée qui transforme un ensemble de produits ou services entrants en un produit ou service livré au client avec le meilleur niveau de qualité, au meilleur coût du marché est un produit de valeur, un produit qui se classe une bonne place dans la compétition qui règle le marché.

        C’est un produit compétitif.

        Le développement industriel, sans remettre en cause le slogan de mes parents, bien au contraire, a amené le développement de techniques appropriées pour réaliser des progrès dans l’économie, notamment par l’introduction de l’analyse de la valeur

        Dans l’industrie, la valeur, tout comme la qualité qui en est une composante, font l’objet d’une grande attention. Elles s’analysent méthodiquement et font l’objet de travaux d’investissement parfois considérables au sein de certaines entreprises, notamment en vue de réduire les coûts. Elles donnent lieu à des normes.
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_de_la_valeur

        En analyse de la valeur, dans l’industrie, on fait apparaître la valeur comme étant le résultat d’un quotient. Valeur= satisfaction des besoins / coût d’obtention. Cette formule montre qu’en général, à service rendu égal, la valeur croît quand on réduit le coût. Pour cela il faut rechercher l’efficacité partout.

        Dans tous les cas, c’est beaucoup plus que ce que vous suggérez, et, en conséquence, on n’est pas riche ou pauvre comme vous le pensez.

        C’est votre avis, mais ça n’est pas celui qui résulte de mon expérience.

        Comme je me félicite d’avoir suivi ces recommandations économiques très bénéfiques, je les rediffuse sans complexe à ceux qui voudraient les tester pour leur propre compte, voire même pour le compte de leurs communautés d’appartenance. Il faut, pour cela, qu’ils réussissent à se libérer des discoureurs défaitistes qui s’expriment de plus en plus de nos jours dans notre pays.

        Ils prétendent que, s’ils échouent c’est forcément de la faute des autres, les riches qu’il faut exécrer et ne surtout pas imiter car ils sont tous pourris. Comme jamais il ne leur vient à l’idée de se remettre en cause, ils sont à peu près assurés de ne pas progresser. Ils ignorent la valeur ajoutée humaine, pas seulement celle qui fait la loi au plan économique.

        Bien évidemment si vous-même n’êtes pas directement soumis ou n’avez jamais été soumis aux dures lois du marché, je comprends que nous ne soyons pas en phase sur l’économie. Pour ma part, j’ai fait la moitié de ma carrière professionnelle dans des établissements d’Etat, l’autre dans le secteur privé concurrentiel, au niveau mondial, ce qui m’a amené à apprécier la différence d’état d’esprit qui règne entre ces deux milieux. Mais des différences d’expérience n’empêchent pas d’échanger, au contraire.

        Bien cordialement.

      2. Merci de votre longue réponse. J’imagine que mes quelques lignes vous ont interpellé!

        En résumé, vous opposez à mon recadrage anthropologique la dure réalité économique, qui se vit sur un mode plus terre-à-terre : celui de la compétition. Vous m’en supposez exclus, mais vous vous trompez entièrement. J’ai mené toute ma vie ma frêle petite barque autonome, au contact des paquebots et des cuirassés, et n’ai connu que quelques mois de travail salarié, pendant mes études. Que la réalité économique soit dure, je le sais! Mais peu importe.

        Proclamer l’économie vieille comme le monde, ça ne dit pas grand chose. En revanche, il est très significatif d’en inférer

        Pour être moins pauvre et donc s’enrichir, il faut travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible

        Si vous avez cru que c’était la recette immémoriale pour s’enrichir, vous vous êtes trompé, car ce que vous dites là est la recette pour rester indéfiniment le dindon de la farce, et je me réjouis de pouvoir vous donner la bonne recette : pour s’enrichir, il faut s’assurer d’emblée une position sociale qui vous permettra d’exercer une forme ou une autre de rapport de force, et ça n’a rien à voir ni avec le travail, ni avec la parcimonie! 😉

        Je dis en boutade ce que je disais autrement ci-dessus : l’économie, c’est d’abord une affaire de relations des humains entre eux.

        Voir dans l’économie la relation des choses entre elles, avec des humains qui ne peuvent que subir leur logique, et s’y adapter, c’est le paradigme actuel. Je crois qu’il rend très mal compte de ce qui se passe. Les choses ont leur logique, certes, et pèsent. Mais l’essentiel n’est pas là. Et les hommes ne sont pas « cachés derrière la valeur ajoutée »!

        Puisque vous utilisez le concept de valeur, je vous soumets cette formule de Spinoza, si j’en crois Frédéric Lordon qui la rapporte :

        Il n’y a rien derrière la valeur que la structure sociale des affects communs.

        En conclusion, je persiste : on n’est pas riche ou pauvre comme vous le pensez!

      3. @ Marc Peltier 16 janvier 2012 à 19:54

        pour s’enrichir, il faut s’assurer d’emblée une position sociale qui vous permettra d’exercer une forme ou une autre de rapport de force, et ça n’a rien à voir ni avec le travail, ni avec la parcimonie

        Même si vous l’exprimez en forme de boutade, ce précepte d’action se trouve aller à l’opposé de celui qui m’a guidé. Pas étonnant dans ces conditions, que vous contestiez les conclusions que j’ai tirées d’une vie construite sur des bases inverses à celles que vous suggérez.

        La bonne volonté, l’engagement participatif, l’apport en contribution et en association, bien plus que l’obtention de résultats par la force et la ruse, amènent à un autre type de relation entre les acteurs économiques. Une forme d’action s’apparente au viol, à la prédation, à l’asservissement. L’autre relève plutôt de la recherche d’ententes, d’accords, d’intérêts partagés qui font que le « dominant » est reconnu par le « dominé » comme quelqu’un de bon , d’humain, de juste, de respectueux des faibles. En conséquence le « dominant » est admis comme un partenaire qui, s’il est efficace dans la collaboration, sera reconnu comme leader naturel plus que vainqueur à l’issue d’un rapport de force.

        Dès qu’on invoque le rapport de force, j’entrevois tout de suite la lutte, l’opposition, entre le fort et le faible et je ne peux m’empêcher de penser aux déperditions d’énergie que cela entraîne de manière stérile à l’intérieur de l’entité économique (la cellule familiale, l’entreprise, le pays, la communauté économique, etc….).

        Quand vous dites que « le travail et la consommation la plus réduite que possible » n’ont rien à voir avec l’enrichissement, vous révélez par la même que vous êtes resté à la surface des choses, sans chercher à les approfondir pour accéder aux bases de l’économie et au-delà aux fondements physiques et physiologiques qui pourtant jouent un rôle majeur dans l’existence et la survie des hommes, comme de tous les organismes vivants.

        Puisque vous dites exercez une profession libérale, vous devez bien constater, par exemple lors de votre bilan de fin d’année, si vos débours se sont révélés plus importants que vos recettes. Dans ce cas, toutes choses égales par ailleurs, vous vous êtes appauvri, par exemple, l’année où par suite d’un accident ou d’une maladie grave vous avez moins travaillé. Cette année là votre entreprise a dépensé plus d’énergie qu’elle en a collecté, parce que votre travail qui s’exprime en € peut aussi s’exprimer en quantité d’énergie (souvenez-vous de vos cours de physique).

        En conséquence, la déclaration que j’ai rappelée en tête du présent post, nécessite que vous la justifiiez en l’argumentant et la développant, si vous voulez qu’elle soit prise au sérieux et valable pour tout individu au sein d’une communauté d’appartenance

      4. @jducac
        Ne confondez pas la lucidité sur le monde réel ( celui-là même qui était censé fonder votre vision de l’économie 😉 ), et un choix éthique personnel.

        Je le dis maintenant sans ironie : dans le monde réel auquel vous vous référez, les cas de véritable enrichissement par le seul travail personnel, sans mobilisation du travail des autres, sont plutôt rares. Et encore, on ne va pas bien loin comme ça.

        Les véritables fortunes se construisent par le jeu social, dans lequel le principal moteur est le rapport de force. Ce rapport de force a de multiples aspects, dont certains sont subtils. Faire s’agreger à son profit les efforts des autres, par exemple, sans même qu’ils ne s’en aperçoivent.

        La forme la plus courante du rapport de force est la spéculation sur la faiblesse d’autrui : c’est ce que tout un chacun appelle « faire de bonnes affaires », en oubliant que de l’autre côté de la bonne affaire, au bout d’une chaîne économique plus ou moins longue, il y a, presque toujours, un perdant. Dans le monde réel, le « win-win » est très rare, en vérité! On peut parfois penser que deux partenaires économiques ont créé entre eux un rapport gagnant/gagnant, mais c’est parce ce qu’ils ont trouvé le moyen de découper, dans la chaîne des interdépendances qui relient tous les hommes, la partie qui donne avantage à ces deux-là. Presque toujours, cet avantage, tous les autres le portent, mais ça ne se voit pas…

        Rassurez-vous, ce que je décris, ce n’est pas ce que je prône! Constatant que je n’étais pas très enclin à ce jeu social, j’essaie d’être riche autrement.

      5. @ Marc Peltier 18 janvier 2012 à 13:33
        En s’expliquant davantage on peut trouver un accord. Je partage maintenant votre avis. En général pour s’enrichir, il faut en arriver à faire travailler les autres, sauf à avoir des dons particuliers.
        Cela conduit à s’approprier une partie de leur valeur ajoutée propre grâce à votre propre valeur ajoutée, d’innovation dans leur organisation, leurs méthodes et moyens de travail, et à votre propre capacité à les entraîner, à les motiver à les associer à l’atteinte de votre objectif de telle sorte qu’il soit aussi le leur.
        Quand on arrive à cela, les rapports de force s’estompent et l’efficacité globale y gagne. Ainsi la communauté d’action concernée se trouve en meilleure position pour affronter ses homologues dans la compétition qui s’exerce maintenant au niveau mondial.

        C’est ce qu’a compris un pays comme l’Allemagne et en général les pays de nord de l’Europe. C’est ce que n’ont pas compris les partenaires sociaux en France alors que les diverses strates du management, dans les grandes entreprises était déjà incité il y a plus de 40 ans à adopter une telle démarche. Il semble que la dureté des temps ait fait dériver les modes d’action vers la recherche de rapports de forces, ce qui amène à régresser et d’une certaine façon à s’engager dans une voie suicidaire.

        Rassurez-vous, ce que je décris, ce n’est pas ce que je prône! Constatant que je n’étais pas très enclin à ce jeu social, j’essaie d’être riche autrement.

        Soit, si j’ai réagi à votre intervention, c’est bien parce que je pense qu’on ne rend pas service à ses congénères ni à sa communauté d’appartenance, en tenant un discours tendant à discréditer systématiquement les riches, où ceux qui cherchent à améliorer leur condition sociale « en travaillant beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible ».

        C’est ce que personnellement je prône pour ceux qui démarre dans la vie avec peu de moyens ou pour ceux qui connaissent un déclassement au plan individuel ou collectif, au niveau d’un pays entier par exemple.

        Et vous que prônez-vous dans ces cas là ?

      6. Votre bonne nature vous pousse à trouver que, finalement, nous sommes d’accord.
        Hélas, ma mauvaise nature, à moi, me fait penser que ce n’est pas le cas.

        J’entends depuis 30 ans un discours bien focalisé qui veut me convaincre que les riches ont raison d’être riches et que, quand ils le sont, ils le méritent. Or, pour les raisons que j’ai dites, je sais qu’il y a très peu de chances pour qu’ils méritent d’en être là, selon des critères que je puisse associer à ce que je considère, moi, comme du mérite.

      7. Je vous avais lu trop vite, j’avais zappé cette perle :

        la recherche d’ententes, d’accords, d’intérêts partagés qui font que le « dominant » est reconnu par le « dominé » comme quelqu’un de bon , d’humain, de juste, de respectueux des faibles.

        Je regrette maintenant d’avoir discuté avec vous sur un mode si accomodant…

      8. @ Marc Peltier 19 janvier 2012 à 00:50

        Je regrette maintenant d’avoir discuté avec vous sur un mode si accommodant…

        N’ayez aucun regret. Notre court échange m’a permis de découvrir un type de personnalité rare.
        Entendre dire, comme vous l’avez fait le 18 janvier 2012 à 13:33
        « Rassurez-vous, ce que je décris, ce n’est pas ce que je prône! »
        Et vous voir fuir en rase campagne, lorsqu’on vous pose la question :
        « Et vous, que prônez-vous dans ces cas là ? »

        C’est très parlant. Merci de vous être fait connaître ! C’est toujours enrichissant d’échanger, même avec quelqu’un qui ne se livre pas.

    4. C’est bien, c’est formidable ce que vous dites!, on dirait du Fillon ou du Parisot.
      En somme, après trente ans de réduction de coût du travail, aucun progrès n’ayant été constaté, aussi minime soit-il, au contraire la dégradation est constante sur la période, il convient de poursuivre dans le même sens mais en beaucoup plus fort.
      Le remède de cheval n’ayant pas été suffisant, appliquons le remède d’éléphant à la sourie (et il reste toujours l’option remède de baleine).

      Dans le même esprit mais en plus subtil, je propose de réduire les coûts de production à zéro. Alors les biens et les services ne coûtant plus riens, les bénéfices sont maximums et par conséquent ont peut rémunérer au mieux les producteurs, C.Q.F.D.

      Ou bien, on peut (certain banquiers le pensent en tous cas), mais c’est radicale et à ce titre discutable, ne plus rien produire. Cela évacue absolument le problème du prix de revient et de sont impacte sur le prix de vente.
      Il en reste plus alors qu’à éliminer les acheteurs.
      Réfléchissez vous verrez que ça simplifie beaucoup le problème.

      .

    5. balayage au balai de brande nationale au lieu de l’utilisation de souffleurs thermiques qui réduisent des emplois et accroissent les importations, par exemple

      Et des souffleurs thermiques respectueux de l’environnement et de brande nationale? Tout le monde et chacun devra faire preuve de maturité et de créativité, et pas forcément qu’économique, y compris vous et moi. Pour cela il faut commencer par abandonner les

      tabous et approches dogmatiques

      Quant à l’Allemagne qui entrera en récession tout comme ses clients, on en reparle dans deux ans. Il y quatre ans les PIGS (l’Irlande tigre gaélique, l’Espagne miroir du monde) étaient la mode du moment dans le même registre.

      1. Pour ma part, je préconise la suppression de la rente du capital, et le pays se relèvera instantanément et payera aisément toutes ses dettes. Mais pour ce faire, il faudrait une monnaie qui circule réellement, de type SMT (monnaie fondante). Sans contrainte de croissance et autres artifices, le seul fait de produire selon des critères rationnels suffira.

    6. @ Jducac

      Alors, sous un autre angle : c’est quoi, la compétitivité ? On parle d’un produit compétitif lorsqu’il est innovant, de qualité et d’un coût de revient en adéquation avec son marché. Le coût du travail est donc loin d’être le seul paramètre, et tout ramener à celui-ci pour en faire la variable d’ajustement est non seulement réducteur mais également erroné dans la plupart des cas. Non compte-tenu que cela est susceptible de restreindre le marché même du produit en question.

      1. Contre exemple qui appuie François le prix ne fait pas tout, Hermès avait baissé le prix de ses carrés de soie, il n’en vendait presque plus, il a remonté ce dernier et ça se revend comme des petits pains ou presque.

      2. @ François Leclerc 15 janvier 2012 à 21:37
        En répondant ci-dessus à Marc Peltier, j’ai déjà un peu traité des points que vous évoquez. Cela n’empêche pas d’ajouter d’autres commentaires pour mieux être compris.

        On parle d’un produit compétitif lorsqu’il est innovant, de qualité et d’un coût de revient en adéquation avec son marché.

        Ce que vous dites est juste, mais l’innovation et la qualité ne tombent pas du ciel toutes cuites. On les obtient grâce au travail d’hommes (femmes) de tous niveaux qu’il faut payer, ce qui ajouté au coût des produits et services incorporés, se retrouve dans les coûts du produit ou du service mis sur le marché.

        Or, pour travailler, il faut mettre en jeu des travailleurs et du capital qui, les uns comme l’autre apportent un coût dans le produit, ils se trouvent donc les uns et l’autre en compétition avec ceux des autres régions économiques.

        Même les fonctionnaires qui se croient protégés et hors de la compétition des marchés le sont aussi sans qu’ils s’en rendent compte, tant la culture de base en économie est indigente dans notre pays et parfois même, au regard de certaines déclarations sur ce blog, pourtant classé au top des blogs économiques. Je trouve que cette compréhension de base en économie a régressé, parce que les mécanismes de base possédés par les générations d’avant guerre n’ont pas été transmis, alors que pourtant nous consacrons beaucoup plus à l’enseignement.

        Sur ce plan comme sur beaucoup d’autres nous avons perdu en compétitivité et ça n’est pas anormal que les prêteurs aient moins confiance en nous aujourd’hui que par le passé.

        @ liervol 16 janvier 2012 à 11:10
        En répondant à Marc Peltier, j’ai traité le sujet du luxe. En fait dans ce domaine nous vendons la marque France et ceux qui en vivent, par leur travail ou par leur capital au lieu se s’en prendre aux riches doivent se féliciter de ce qu’il y en ait encore.

        Il y en a beaucoup qui viennent de Russie, du Brésil, de Chine, de Corée du Sud, du Japon ou autres pays pour faire du tourisme en France. C’est quand-même appréciable la richesse et l’ouverture aux autres quand on sait prendre un peu de hauteur pour juger les choses de la vie sans trop de sectarisme.

    7. Le seul facteur de production sur lequel il est possible d’agir est le travail
      Pas vraiment, il faut tenir compte de la qualité du produit : un coût de travail élevé pour des produits à valeur ajoutée ( BMW, Mercedes la qualité allemande, ou IPAD l’innovation USA) n’est pas gênante et pleinement justifiée par le prix de vente du produit.
      Un coût du travail élevé pour des produits moyen de gamme ( renault, peugeot) ou bas de gamme ( dacia) n’est par contre pas soutenable dans la durée.
      Le facteur de production sur lequel il faut agir c’est donc aussi la montée en gamme de la production.

      1. @ hytte 16 janvier 2012 à 18:38

        un coût de travail élevé pour des produits à valeur ajoutée ( BMW, Mercedes la qualité allemande, ou IPAD l’innovation USA) n’est pas gênante et pleinement justifiée par le prix de vente du produit.

        Je suis d’accord avec vous. Il n’empêche que le coût du travail compte. Il vient en réduction de la valeur ajoutée. C’est d’ailleurs pour cela que l’Allemagne externalise une partie de ses productions automobiles dans les pays de l’Est.
        Quant aux USA avec L’IPAD, ils font travailler le groupe Taïwanais FOXCONN dans l’Est de la Chine qui s’est distingué par une augmentation des salaires de 70% en les portant à ……..245€…… ça n’est quand même pas ce qu’on peut appeler « un coût de travail élevé » pour reprendre vos termes.
        Ainsi que je l’ai signalé en réponse à Marc Peltier, la valeur est une donnée relative qui dépend à la fois
        -de ce que l’émetteur du besoin exprimé ou supposé, est prêt à dépenser pour le satisfaire
        -et de ce que la chaîne « concepteur-producteur-distributeur » peut obtenir en terme de coût
        D’où les travaux d’analyse de la valeur réalisés de manière courante dans l’industrie.

  30. On peut supposer qu’un processus de dégradation généralisé va conduire à rapprocher progressivement les taux auxquels emprunte le FESF des taux imposés aux Etats lourdement endettés. Si c’est le cas alors aucune solution n’aura été apportée au problème et tout restera à faire.

    1. De plus, la ponction des administrations publiques sur le PIB n’est pas du tout la même: la marge de manoeuvre est bien supérieure pour les USA…

      1. Je parlais de marge de manoeuvre financière, et de niveau d’intervention de l’Etat.

        Sauf erreur de ma part, en poids, le secteur public représente de l’ordre de 55% du PIB en France, contre de l’ordre de 35% aux USA… A ce niveau, il y a de la marge de manoeuvre, pour les Américains! Et pas pour la France

        Malgrè le coût de leur marine…

      2. @Bruno
        J’avais bien compris, mais faut bien rire un peu…
        Je suis incapable de vous dire si ces chiffres sont exacts ou pas.
        Je constate simplement que cette ‘crise’ est celle de la finance privée, et qu’elle a commencée aux USA (the Big One dirait Michael Moore), le crédit remplaçant le salaire dans des proportions folles, et que dans la décomposition, ‘l’empire américain’ n’est pas en retard sur l’Europe…
        Et je ne m’en réjouit pas !

      3. Vous ne tenez pas compte que les 3/4 du système santé aux USA sont mutualistes, alors qu’il est compté « dépense publique » en France… ce qui n’empêche pas qu’ils dépensent 17 % de leur PIB pour la santé (avec un résultat faible, 48e pays de ce point de vue) alors que la France en dépense 11 % et pourrait faire mieux si elle cessait de permettre au privé de se gaver (hôpitaux privés, labos, médicaments, matériel médical importé à prix d’or, etc.).

        Ces trucages de chiffres c’est gonflant à la longue.

  31. L’argent est un outil de pouvoir. Ce pouvoir a trois piliers; La loi, la confiance et le risque.
    – La confiance est perdue.
    – Le risque est devenu un produit dont il s’agit d’accroître la valeur.
    – Quant à la loi, elle aussi devenu un produit, son accès est protégé par l’argent.

  32. Une actualité chasse l’autre et de la perte par la France de son Triple A on est passé à la perte par Costa Croisières de son Concordia.

    A vrai dire ces deux « faits divers », procèdent de la même nature, dans les 2 cas le commandant et son board ont navigué trop près des récifs (rocheux ou financiers), avec les dommageables conséquences que l’on découvre dûes (pour une part non négligeable) à l’impréparation des mesures de secours adéquates..

    Pour autant il y a une grande différence : le commandant du Concordia et son second sont sous les verrous, de l’autre le Président et son premier Ministre s’apprêtent à faire campagne.

    Un nouveau naufrage en perspective…?

  33. Au début de l’humanité, le plus fort et le plus malin était le chef.
    Un peu après, cette force et cette intelligence lui ont permis d’avoir de la terre, c’est à dire le contrôle de la nourriture, seule richesse vraie.
    Encore après, les propriétaires ont contrôlé les moyens de production, les entreprises.
    Et quand le contrôle des entreprise n’est plus devenu suffisant, ils ont pris le contrôle de la dette des états, une nation devenant l’entreprise ultime, à l’échelle des pays.
    Quand ce ne fut plus suffisant, les prêteurs voulurent prendre le contrôle des continents.
    Quand ils eurent pris le contrôle du monde entier, la planète ne produisait plus rien, les gens mourraient de maladie issues de la chimie et les plantes résistaient à tous les désherbant et les limaces résistantes à tout pesticide dévoraient les récoltes.

  34. Quand je vois déjà comment les gens se comportent sur un blog (petite guéguerre), le jour où tout s’écroulera, les comportements sauvages ressurgiront (ça promet !)… Peut-être que l’on finira comme dans le film « La Route »….

  35. Et si nous commencions par sortir les brevets nous permetant de fonctionner sans pétrole ou presque ?

    1. Ce qui a marché pendant la guerre 39-45 : le gazogène, les moteurs polycombustibles.

      Les brevets existant sont tous tombés dans le domaine public.

  36. Il me semble stérile de vouloir opposer les gouvernements aux agences de notation qui seraient la voix des « marchés ». Comme le montre G Geuens dans « La finance imaginaire », ces 2 mondes + celui des hauts fonctionnaires, sont de + en + imbriqués. Les uns et les autres agissent pour nous faire subir une stratégie de régression sociale généralisé.
    Quant au jugement porté par SP, pourquoi ne pas exposer la contradiction qu’il recèle : impasse des solutions budgétaires mais encouragement à persévérer dans cette voie pour le gouvernement Français.
    Par ailleurs, observons que la note de la GB n’est pas dégradée et que les USA ont vu leur note dégradée cet été sans que celà ne les ai fait trembler.
    Notons enfin que les commentaires du candidat PS, loin d’illustrer « le vrai changement  » qu’il prétend incarner, le situe clairement dans le camp de ceux qui acceptent la dictature des « marchés » et qu’il y ait de gros risques que si il était élu (perspective il est vrai de – en – probable) son objectif prioritaire ne deveinne la reconquête du AAA.

      1. La solution retenue par l’Islande sembler porter ses fruits.

        Je trouve que cela devrait faire l’objet d’un billet ici afin que chacun puisse discuter de la situation Islandaise. Il y a surement beaucoup à apprendre.

        Mr Jorion, svp ?

        1. L’Islande, c’est 320.000 habitants, entre Nice (341.000, N°5) et Nantes (282.000, N°6). C’est intéressant mais… extrapolable à une plus vaste échelle ? Let me think…

    1. à Monsieur HR
      Rien de plus à ajouter. C’est l’argumentation de JL Mélenchon qui me convient tout à fait.

  37. http://www.les-crises.fr/les-experts-paris/
    Moi je garde mon triple A et personne ne me l’enlèvera à « l’insu de mon plein gré »…Na! . Attristée par tant de bêtises…Affligée par tant de condescendance et enfin Accablée par toute cette messe nauséabonde…
    Et quand je vois qu’en Egypte où la situation économique devient dramatique…les gens ont faim, 10% d’inflation rien qu’en Décembre….et les agences qui dégrade encore leur note ! Alors qu’ils sont obligés d’importer 90% de leurs denrées alimentaires ! Je suis écoeurée par ces logiques « court- termistes » et suicidaires.

    1. Poser un triple A à la naissance de chaque individu par l’intermédiaire d’un code barre dans le cou ou mieux sur le front, qu’il soit bien visible. Faire évoluer cette notation en fonction de ses résultats lorsqu’il rentre sur le marché. Si il ne correspond pas au critère de rentabilité exigé, abaisser cette note, lui couper les vivres, voir le résultat. Recommencer si nécessaire.

  38. Il faut aller voir le dernier film de Pierre Scholler « L’exercice de l’Etat », sorti à l’automne 2011. Une tranche de vie d’un exécutif aujourd’hui dans un pays qui ressemble à la France. Le Président y est appelé le « Père » par ses ministres et rien, jamais, n’est décidé de longuement mûri, ou avec le recul nécessaire. Ce qui prime sur tout le reste c’est la com, la promotion des dernières lubies à la mode diffusées par quelques faiseurs de cour (Minc ? BHL ?, Guaino ?…), et bien sûr l’électoralisme. Une scène croquignolesque, celle où le ministre, assis sur son trône (sans doute constipé), légèrement courbé, reçoit un coup de fil du secrétaire général de l’Elysée lui proposant un autre portefeuille ministériel. Le ministre se redresse alors de toute sa hauteur pour donner sa réponse : « c’est totalement oui ». Il est étonnant d’y voir les similitudes de fonctionnement entre un exécutif français d’aujourd’hui et le conseil d’administration d’un grand groupe (le combat des egos en particulier). L’un des protagonistes s’y plaint que si l’Etat a gardé le monopole du pouvoir il a perdu celui de la puissance et, de ce fait, devient davantage le relais d’intérêts qui ne sont plus tout à fait ceux de l’ensemble de la collectivité mais ceux d’intérêts particuliers. Bref, l’Etat ne semble plus être le lieu de la compétence, mais simplement l’endroit qui produit de la narrative, jouet de forces réelles plus profondes (celles de la société lorsqu’elle regimbe, les lobbies).

    http://www.marianne2.fr/L-exercice-de-l-Etat-a-le-vent-en-poupe-au-cinema_a211913.html

  39. Crise financière et pic pétrolier en toile de fond.

    Je souscris en particulier à ce paragraphe:

    La montée des sociétés de consommation depuis la révolution industrielle n’a été possible qu’en raison de l’abondance des combustibles fossiles bon marché – plus particulièrement, du pétrole – et le maintien des sociétés de consommation dépend de la permanence de cet approvisionnement. A titre d’exemple, en l’absence de pétrole, l’australien moyen devrait mobiliser environ 130 « esclaves énergétiques », travaillant huit heures par jour, pour maintenir son style de vie. Les implications de ce du pic pétrolier imminent indiquent que les consommateurs du monde entier devraient commencer à se préparer à une forte révision à la baisse de ces styles de vie si intensifs en énergie et ressources qui sont largement prisés aujourd’hui.

    1. Mais le pétrole va devenir cher bien après que le système se sera cassé la figure. Il ne faut pas attendre que le pétrole mette un coup d’arrêt au développement.

      Je ne sais pas si vous êtes bien conscients du chaos total qui nous menace, d’ici un nombre d’années qui se comptent sur les doigts d’une main.

      Il ne faut jamais exclure non plus que nos dirigeants trouvent une astuce non conventionnelle pour perpétuer le système.

      Justement, la BCE et la FED comme les banques japonaises peuvent continuer à financer les Etats longtemps, sans aucun risque d’inflation car seuls l’augmentation des salaires ou de l’investissement peuvent générer de l’inflation, à condition ensuite de maquiller les chiffres de l’endettement, enfin même de financer les Etat par mallettes (virtuelles) comme la mafia, de l’argent qui circule hors bilans, etc.

      A condition de faire passer tout ce qui gène du genre bilans etc dans le flou, cela pourrait durer encore un peu.

      1. Je pense aussi qu’on fonce vers la déflation.
        a moins d’une augmentation générale des revenus (salaires).

      2. Bonjour à tous,

        je me permets de réagir à ce sujet du pétrole. Je suis largement d’accord avec le fait que les affres actuels du système financier sont un risque bien plus aigu à court terme que le pic pétrolier, qui lui-même n’est pas à mon sens le plus à craindre parmi les pics de ressources qui se profilent. Mais la nature hautement financiarisée de l’exploitation et de la mise sur le marché des pétroles bruts + produits raffinés fait que si une catastrophe financière se produit plus tôt que l’amorce de la déplétion pétrolière proprement dite, on risque de descendre une sacrée marche.

        En effet, il semble admis que les hauts prix du pétrole constatés sont décorrélés des stricts mécanismes d’offre/demande. Le maintien des produits pétroliers à un prix élevé sont nécessaires à la mise en service de « nouveaux procédés » d’extraction (fracking horizontal, technique connue depuis longtemps, mais seulement « rentable » depuis peu à grande échelle). Si l’économie se casse vraiment la figure à cause de la métastase finance, pas sûr que le niveau de prix nécessaire au maintien de la production actuelle puisse le permettre longtemps. C’est la notion de pic économique du pétrole, qui risque de se produire beaucoup plus tôt que le pic géologique, et qui me semble étroitement liée à l’évolution en cours du système financier. Et si on doit déduire du total de production mondiale ce qui est dû aux sables bitumineux et compagnie, on risque d’avoir un aperçu un peu en avance du pic pétrolier. Si l’Europe n’utilise pas directement ces produits récents (plutôt réservés au marché nord-américain), elle devra par contrecoup payer plus cher son brut classique. Enfin, ça reste très spéculatif de ma part.

  40. Fillon a proposé à Hollande de soumettre son programme à STANDARD and POOR : décidément les politicards se couchent devant les puissances de l’argent ; quand la politique d’un Etat comme la Grèce ou l’Italie est dictée par les banquiers et leurs cliques et exécutée par des larbins au pouvoir on peut se dire qu’on n’est plus en démocratie mais bien sous la tyrannie de la ploutocratie. Il est quasiment certain que l’UE n’est plus qu’une vaste zone gouvernée par la ploutocratie, directement comme en Grèce ou en Italie et indirectement comme en France par SP

    1. Il faudrait trouver un autre mot que démocratie pour le type de gouvernement auquel nous sommes soumis. En fait les riches sponsorisent les candidats qui leurs conviennent, et en général c’est parmi ceux-là qu’est élu celui qui nous gouvernera. En effet les campagnes coûtent cher, et celui qui a le plus gros budget de campagne a un avantage sur les autres.
      Une fois désigné par nous, l’heureux élu se sent davantage redevable envers ses sponsors, qu’envers les électeurs. Donc même s’il avait de bonnes intentions au départ, il finit toujours par faire la politique qui plaît aux riches et puissants.
      Alors faute de mieux on peut appeler ce régime ploutocratie.

      1. @-kun
        Osons plutôt le juste mot. C’est vrai ça, plus on est riche plus l’argent coûte moins cher, la jalousie est bonne conseillère : vivement le temps où tout le monde sera riche !

    2. Avez-vous remarqué, il n’y a que 2 possibilités soit vous choississez le programme STANDARD
      soit vous choississez le programme POOR.

      Cette entreprise ne fait pas de programme RICH.

      Maintenant on sait à quoi s’en tenir…

  41. La méga-bulle immobilière en Chine est un des prochains effondrements inévitables, par Pierre Larrouturou, sur Radio Nova le 9 décembre. La Chine ne sauvera donc pas l’euro.

    Il ajoute que la panne brésilienne, avec son 0,0% de croissance officiellement annoncé, ne sauvera pas davantage.

    1. au brésil, le salaire comprend un coupon alimentaire. fête organisée le week end, samba, grillade et excès, puis retour à la semaine.

      Le prix des biens est affiché en mensualité (sur 12 ou 36 mois en général). Une remise de 5 à 10 % pour paiement intégral.
      Fichier « noir » style banque de France ici en plus dur. Rien de possible tant que pas tout remboursé, agios et pénalisations/amendes éventuelles incluses, nouveau compte, chéquier, cartes interdits, et « nom sali » socialement. .

      L’armée involontaire du crédit, de la propriété et de la rente ?(source: un copain d’école qui tient une boutique là-bàs, valeur : aujourd’hui).

  42. Attendez encore.
    Attendez que les Agences de notations commencent à noter non plus les pays, mais les régions.
    Là cela va encore plus saigner.
    Je crois qu’il faudra aller jusqu’à ZZ+
    Pas uniquement en Europe d’ailleurs.

    1. Mais je pense qu’il le font deja , en belgique , ils me semble avoir lu quelque part qu’ils avaient noté la flandre , généreusement d’ailleurs !!

    2. C’est déjà le cas pauvre enfoiré. Et vu le crash Dexia et l’empressement bancaire à se désengager, c’est la grande mode des obligations territoriales en France, comme pour les obligations corporates d’ailleurs, la moitié du marché zone euro pour les grandes sociétés françaises…. Du grain à moudre pour moulins à notes.
      Putain y’a un truc qui me turlupine, on a parmis les plus grosses big banques de la zone euro voire du monde occidental, et ces banques ne financent ou ne veulent/peuvent plus financer ni l’État français, ni les entreprises françaises, ni les collectivités territoriales… bordel de dieu mais à quoi elles servent ?

      1. ça ramasseur de raisins je te le fais pas dire voir les communes de France avec des emprunts structurés JP Morgan et Morgan Stanley vendu par l’intermédaire Dexia avec sans doute ????commissions occultes aux élus au Luxembourg, c’est pas possible autrement ???? on a beaucoup parlé de Clearstream, mais c’était peut être l’arbre qui cachait la forêt, la corruption mon bon monsieur vous avez dit la corruption quand c’est toujours les mêmes pendant tellement d’années qui se partagent les réseaux comme les pouvoirs, c’est si facile de se servir sur la bête.

    3. Les agences notent depuis longtemps les régions puisque c’est obligatoire lorsquelles empruntent. Idem pour le collectivités locales.

  43. Mr Leclerc, je trouve votre phrase de conclusion peu claire, pour ne pas dire confuse :
    « l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique. »

    L’Europe serait le maillon faible du système, parce qu’elle permet d’occulter l’implosion de ce même système?!

    Qu’elle soit le maillon faible du système, je veux bien le croire.
    Que la crise de la dette publique Européenne masque la poursuite du processus d’implosion du système financier tout entier, nous sommes tous d’accord.
    Mais c’est ce lien de conséquence impliqué par ce ‘permettant’ qui ne va pas.

    Me permettrez-vous de suggérer cette autre tournure?
    « L’Europe, QUI s’est révélée être le maillon le plus faible du système financier, occulte momentanément, par sa crise de la dette publique, la poursuite de l’implosion dudit système en son entier. »

    1. L’Europe est le maillon faible parce qu’elle n’existe pas : il n’y a pas de nation européenne pas d’armée européenne mais une copropriété incapable de se mettre d’accord qui appelle toujours en dernier ressort comme si elle était sous tutelle l’oncle Sam pour prendre les décisions à sa place comme elle a gentiment pris part à l’Otan. L’Europe c’est une couillonnade pour les peuples et une manière d’éliminer le surplus de monnaie sans collatéraux créait par WS sur ces bons pigeons que sont les européens pour ne pas dire ces bons dindons, c’est Thank giving pour les Highlanders de WS et de la City et c’est là que le permettant prend toute sa dimension, c’est parce que l’Europe n’existe pas que Wall Street et la City se permettent ce qui arrivent actuellement avec la dette des états, dette des états qui a été demandé et alimenté en grosse partie par le dollar à tout va qui ne savait plus où se placer, il faut savoir une chose importante que beaucoup oublie, il y a peu d’actifs en comparaison des milliards de milliards de dollars en circulation et l’équilibre est précaire, alors supprimer un actif comme les dettes publics, comme cela se passe actuellement c’est pas la solution car où poser le pognon, partout où on se tourne c’est échanger le Typhus contre le Choléra…car c’est encore une fois jouer l’équilibre rompu….

    2. Non Amsterdamned, le sous-système financier européen révèle son caractère de maillon faible du système financier mondial en ne permettant plus à ce dernier d’occulter son implosion depuis cinq ans derrière une simple crise de dettes publiques.
      La rupture des négos sur la dette grecque est significative, i.e le système financier privé européen ne peut pas encaisser les 65 ou 70 % de décote volontaire exigée par le FMI pour arriver au moins à 100 milliards d’hair-cut (compte tenu de la détention majoritaire de la dette grecque par des institutions financières publiques, FMI, FESF, BCE etc, non concernées par l’abandon volontaire de créances).
      Le hic majeur de vendredi il est là, l’annonce de S&P n’est pas une nouvelle en soi.

      1. +1
        Je mettrais peut-être un bémol, non pas sur la France mais sur le fait que pratiquement tous les pays ont été concernés et que l’Italie l’a été de deux crans, le tout en perspective négative.
        Mais sinon, oui. A se demander, si on était complotiste, si l’annonce n’avait pas été faite pour couvrir cette rupture de négociation ..

  44. MOUGEON je suis, MOUGEON je reste…………….

    définition : le mougeon 50% mouton, 50% pigeon…..100% français

    Racontez lui n’importe quoi, dépouillez le, le mougeons gobe tout et se fait tondre sans broncher.

    Le mougeons, partenaire officiel de la République Française.

    Il est sponsorisé par : Vaseline, Durex et Prozac…………………………………………………………………………

  45. Je reviens ici, un peu aux fondamentaux tels qu’ils sont abordés dans « L’Argent mode d’emploi ».
    Lorsqu’une banque Alpha prête à Monsieur Bêta une somme X sur N années à un taux Y, elle ouvre une ligne de crédit pour Monsieur Bêta dans ses comptes. Monsieur Bêta utilise cette ligne de crédit pour acquérir un logement par exemple.
    Ce faisant la banque fait le pari que Monsieur Bêta aura tout au long de ces N années une activité suffisamment rémunératrice pour lui payer les intérêts et rembourser le capital. On peut aussi dire que Monsieur Bêta peut jouir tout de suite d’une richesse virtuelle, qui ne deviendra réelle que lorsqu’ après avoir sué sang et eau pendant N années il aura tout remboursé à sa banque.
    Au final la banque aura gagné des intérêts, Monsieur Bêta sera propriétaire de son domicile et la ligne de crédit aura disparu des comptes de la banques.
    Dans un autre scénario Monsieur Escroc, aurait pu emprunter à la banque, et utiliser cette ligne de crédits pour jouer dans l’économie casino. Si tout se passe bien pour lui, il remboursera à la banque et la banque n’y trouvera rien à redire. Par contre si Monsieur Escroc n’est pas heureux au jeu, il fera faillite et la banque perdra.
    Heureusement pour les banques il y a nettement plus de Messieurs Bêta, que de Messieurs Escrocs. Heureusement pas tout à fait, car les Messieurs Escrocs, certes moins nombreux, ont acquis une puissance financière telle qu’ils ont perverti tout le système et que l’économie réelle s’en est trouvée cul par dessus tête. Les Messieurs Bêta, se sont retrouvés sans travail ou avec du travail mal rémunéré, et donc incapables d’honorer leurs dettes, quant aux Messieurs Escrocs ils ont plus d’un tour dans leur sac pour tirer leur épingle du jeu ( Pour un Madoff, combien qui passent entre les gouttes).
    Voilà donc les banques en grandes difficultés, et elles appellent les Etats au secours, c’est à dire nous, l’ensemble des Bêta. Les Etats ou plutôt ceux qui nous représentent à la tête des Etats, ne peuvent refuser de sauver les banques, ils taxent donc leurs citoyens – les Bêta -, leurs imposent des politiques d’austérité qui vont mécaniquement encore augmenter le nombre de sans emplois, donc la perspective pour les banques de se faire rembourser s’éloigne encore plus. C’est le cercle infernal, et c’est sans doute pour cela que les grands manitous des agences nous « fitchent » une mauvaise note. Ce qui soit dit en passant va encore aggraver la situation. God help us !!! Ils sont devenus fous.
    Alors que la solution, ce serait de s’en prendre une bonne fois pour toute aux Escrocs, à faire rentrer le diable de la finance spéculative folle dans sa boîte et à rediriger les flux financier vers l’économie réelle, investir pour notre avenir, celui de nos enfants et au delà.
    C’est tellement simple que personne ne le fait. Pourquoi? Parce que trop d’escrocs fréquentes librement les allées des différents pouvoirs de par le monde et font infléchir les politiques menées, dans leurs intérêts et non dans celui des peuples.

    1. Parce que vos escrocs, ce sont pas les emprunteurs subprimes mais tout le capitalisme qui faute de clients a été cherché les insolvables pour continuer sa croissance, c’est tout.
      Le capitalisme c’est sans doute interdit de le dire, mais c’est du madof pur, c’est de la cavalerie, parce que c’est de la fuite en avant, vous savez la fameuse croissance à tout prix qui est là uniquement parce qu’il y a des intérêts à payer et qu’il faut que l’année N +1 votre CA soit supérieur à l’année N sinon rien ne va plus comme au casino.
      Le capitalisme américain c’est comme l’état en france avec le crédit conso, ça l’arrangeait bien ces insolvables à venir, ça faisait de la croissance en attendant que cela pête.

      1. Peanuts le crédit conso en France, liervol, tu le sais bien. Va voir les chiffres des number one, de très loin, les pauvres canadiens…
        Et c’est plus le problème, aujourd’hui c’est les employés de Cofinoga à Bordeaux qui passent à la caisse pour la dernière fiche de paye. Et j’suis pas sûr que leur ancien employeur se fendra d’un crédit conso à 21 % dans un an ou deux pour les aider à finir le mois…

      2. Merci jeansaurat, on dirait que «le recours» Juju, il va falloir qu’il délaisse un p’tit peu l’aura internationale de bon aloi pour tremper un doigt dans le camboui localo-bordeluche. Un p’tit coup d’téléphone à Prot ou Pébereau par exemple, histoire d’attendre un peu pour reparler lettres de licenciement, quatre ou cinq mois par exemple…

        Dans les services, l’ambiance est malsaine », explique Jean-Louis Gayon. Ludovic Hinck ajoute : « De 1994 à 2007, Cofinoga avait un taux de croissance à deux chiffres. On est allés jusqu’à 220 millions d’euros de bénéfice ! » On compte 2 000 salariés à Mérignac, 300 à Paris, 150 à Jurançon et 200 dans les agences des Galeries Lafayette.

        Actionnaires en forme

        Lionel Azougalhi, délégué CFDT attribue la chute de la productivité et la hausse de l’impayé à deux raisons : « La crise et la réglementation du crédit à la consommation qui ont entraîné une baisse des marges et une hausse des coûts. La mission du nouveau directeur est de faire un audit et définir une stratégie à 3 ans avec un ajustement des effectifs.
        Officieusement, on évoque une fourchette entre 400 et 700. Le 20 janvier, on connaîtra la nature du plan et le nombre de postes supprimés. »
        La CFDT affirme avoir entamé elle aussi une démarche en direction des politiques locaux. Et prépare l’avenir : « Dans l’hypothèse d’un PSE, il est indispensable d’établir des passerelles avec les entreprises du coin pour répartir les gens concernés. Dans quelques semaines, BNP Paribas, actionnaire à 50 % de Laser Cofinoga va annoncer des milliards de bénéfices et la société Galerie Lafayette, deuxième actionnaire à 50 % est en excellente santé. Il est scandaleux que ces gens se permettent de supprimer des emplois. Avec la CFTC, on suit des formations pour gérer la situation avec des experts et des avocats. Le 20, le marathon des négociations ne fera que commencer. On nage dans la sinistrose »

      3. peanuts pas tant que ça c’est sûr aucune comparaison avec les usa. mais j’ai vu des fonctionnaires avec 66KE ou 100KE de crédit conso en révolving en plus en 2006

        http://www.agefi.fr/articles/Cofinoga-victime-limpact-crise-menages-1072378.html

        Fin de Mediatis, reste que Cofinoga

        Philippe Lemoine, président de la société Laser (détenue à 50% par par les Galeries Lafayette et 50% par BNP) a déclaré dans les échos il y a quelques jours la fin de Mediatis, la filiale de Cofinoga pour les crédits en direct. La société Lasez n’aura donc plus qu’une seule et unique marque vous vendre du crédit, ce sera Cofinoga.

        La crise financière et la nouvelle loi sur les crédits à la consommation sont apriori ce qui ont poussé Philippe Lemoine à effectuer cette restructuration. La société va donc se diriger vers les crédits amortissables qui sont des emprunts à à moindre marge et laisser tomber la vente de credit revolving qui étaient jusque là vendus en direct par la société de crédit Médiatis.

        La fin de Médiatis, n’est pas forcement un bonne nouvelle, car cela fait un acteur du crédit en moins sur le marché de l’emprunt d’argent, et si la situation économique de son remplaçant Cofinoga ne se voit pas positive, il est dort possible que le groupe Laser ne se retrouve qu’avec qu’une seule société de crédit: Cetelem qui est pour rappel détenue par BNP Paribas Personal Finance.

      4. @liervol

        « Parce que vos escrocs, ce sont pas les emprunteurs subprimes mais tout le capitalisme qui faute de clients a été cherché les insolvables pour continuer sa croissance, c’est tout. »

        Oui, « mes escrocs » ce sont entre autre ceux qui ont proposé des crédits subprimes à des insolvables.

    1. Cessez de rire
      Charmante Elvire,
      Les loups regardent vers Paris

      Certains les voient venir plus tôt que d’autres, et certains les prennent pour de gentils toutous.

  46. Chez http://www.t-online.de, on peut trouver le résultat d’ un sondage sur internet:
    11.970 réponses – 78,4% – se prononcent pour une sortie de l’Allemagne de la zone euro, seulement 18,9 sont contre. Le slogan (je traduis): mieux vaut accepter une fin avec terreur qu’une terreur sans fin.

    1. @Germanicus
      Etonnant sondage car, au risque de me répéter, l’Allemagne a beaucoup plus à perdre que la France ou d’autres, à ‘sortir’ de l’Euro…
      C’est la monnaie la ‘terreur’ ou le capitalisme de marchés, le libre échange, le tout à la sauce économique ultra libéral ?

      1. Paco 76
        Il s’agit des risques. Les investisseurs veulent que les pays du nord, et notamment l’Allemagne cautionnent définitivement et officiellement pour les pays du sud. Ce serait, selon eux, un moyen pour sauver au moins une partie des meubles. Ce serait une très mauvause affaire pour l’Allemagne, car elle ne gagnerait plus rien, mais serait obligé de financer en grande partie la Grèce et ses déboires – et celle des autres pays adhérents. Le public allemand n’est pas du tout d’accord avec ce principe.
        De plus, même les allemands ont en marre de la dictature néolibérale, de la politique surnoise menée par Merkel. Et de la perte de l’autonomie nationale. Il existe le même phénomène en France.

      2. @Germanicus
        Je comprend bien votre raisonnement, mais si ‘même les allemands en ont marre de la dictature néolibérale’… Imaginons où en sont les Grecs…
        La ‘cible’ c’est bien le néolibéralisme et pas les pays, y’a pas de ‘pigs’ !

  47. En zone euro, quatre Etats sont notés AAA.

    Ces quatre Etats AAA sont des Etats du nord de l’Europe : l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande.

    Dans les mois qui viennent, ces quatre Etats AAA accepteront-ils de payer davantage pour aider les autres Etats de la zone euro ?

    Dimanche 15 janvier 2012 :

    Un grand patron allemand évoque une sortie de l’Allemagne de l’euro.

    Le patron du géant allemand des gaz industriels Linde, Wolfgang Reitzle, a pris position pour une sortie de l’Allemagne de la zone euro au cas où l’on ne parviendrait « pas à discipliner les pays en crise », dans une interview au magazine Spiegel, à paraître lundi 16 janvier. « Si on ne parvient pas à discipliner les pays en crise, l’Allemagne doit se retirer », déclare M. Reitzle, ajoutant « ne pas croire personnellement qu’il faille sauver l’euro à tout prix ».

    Selon l’hebdomadaire, M. Reitzle est le premier patron d’une entreprise cotée à l’indice Dax des 30 valeurs vedettes de la Bourse de Francfort à prendre une telle position.

    « Ce scénario n’est à mes yeux pas souhaitable, mais il ne doit pas non plus être considéré comme tabou », a souligné le chef d’entreprise, qui considère qu’après le choc des premières années lié à sa sortie de l’euro, l’économie allemande pourrait retrouver toute sa compétitivité.

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Un-grand-patron-allemand-evoque-une-sortie-de-l-Allemagne-de-l-euro_6346-2032422-fils-tous_filDMA.Htm

    1. C’est certain en 30 ans avec les 30 millions d’habitants en moins qui les attend en Germany, nul doute que l’avenir est là ….

  48. «  »Pour conclure, voici un court extrait de la préface : « La mémoire ?…Pour quel passé ? Pour quel devenir ?
    La mémoire ?… un repère à redéfinir ?… Une leçon à retenir ? … Une prière à exaucer ? … Une peine à proscrire ? …
    La mémoire ? … Simplement la preuve que nous n’avons jamais rien compris à la chance d’être en vie, à la chance d’aimer et d’être aimés… » » »

    http://yahoo.lyon.bondyblog.fr/news/la-rencontre-du-mois-de-nadia-kamel-mouellef-nous-ne-sommes-pas-arrives-pour-manger-le-pain-des-francais

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